Professeur, jacobin (★ Gernsbach, Bade, 1755 † ?). De son passage à Strasbourg, il laissa une fille naturelle, Marie Marguerite Dorothée Keil (★ 2 brumaire an III = 23.10.1794 † 16.11.1856), fille de Mazie Dorothée Eckert. Selon ses déclarations, il fut, avant 1789, répétiteur d’histoire à Strasbourg. Les dates extrêmes connues de son séjour vont de février 1791 à octobre 1796. Professeur d’histoire et de géographie au collège national, bibliothécaire, surveillant et économe, il négligea son enseignement au plus fort de la Terreur. Reçu à la Société des Amis de la Constitution de Strasbourg le 1er juin 1792, il prêta le serment civique imposé aux fonctionnaires le 26 septembre 1792, et reçut son certificat de civisme le 15 juin 1793. En septembre 1793, il fut nommé par l’administration du département commissaire à la réquisition des grains dans le canton de Fort-Vauban (Fort-Louis). Sans avoir été membre de la « Propagande » qui avait son quartier général au collège national, il fut lié avec elle en tant qu’économe de cet établissement et ainsi accusé d’avoir disposé indûment des réserves et approvisionnements du collège. Lors de l’odieuse séance des Jacobins du 29 frimaire an II (19 décembre 1793), il fut parmi ceux qui votèrent la mort des suspects, après triage. Le 28 nivôse an III (17 janvier 1795), avec quatorze autres anciens membres, le représentant Bailly le chargea de l’épuration de la société populaire ; il fut nommé secrétaire de la société régénérée en pluviôse et en ventôse an III (janvier-mars 1795).
Archives municipales de Strasbourg, Fonds des Jacobins ; Division IV ; Instruction publique ; Personnel ; Conseil municipal ; Liste des membres composant la Société populaire de Strasbourg (Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M 6809, 11) ; « Livre bleu ».
Claude Betzinger (1993)