Peintre, (Pl) (★ Strasbourg, St-Pierre-le-Vieux, 26.11.1616 † Berne 1681).
Fils de Conrad Kauw, négociant, et d’Anna Maria Volmar, fille de Johann Volmar, apothicaire à Strasbourg. ∞ vers 1638 en Suisse (?) Katharina Meyer, de Zofingen ; 13 enfants. La famille Kauw, huguenote, originaire des Pays-Bas où elle était persécutée, vint se réfugier à Strasbourg dans la seconde moitié du XVIe siècle. Où Albrecht Kauw se forma-t-il ? Fré- quenta-t-il l’atelier de Friedrich Brentel comme le soupçonne G. Herzog ? Il s’établit en tout cas à Berne dès 1639, date d’exécution d’un portrait d’une patricienne. En 1643, il acquitta pour la première fois la taxe d’habitation, mais ne put jamais accéder au droit de bourgeoisie. L’un de ses enfants, Gabriel (★ Berne 14.9.1646), connu comme paysagiste, vint à Strasbourg en 1677, puis s’en retourna à Berne. La veuve d’Albrecht versa encore en 1682 une taxe d’habitation à Berne. Albrecht Kauw laissait entre autres des peintures de châteaux bernois, des allégories, des portraits, des arbres généalogiques, des armoiries ainsi qu’une fidèle copie de la Danse macabre de Nicklaus Manuel Deu détruite peu de temps après au couvent des Dominicains de Berne. L’Historisches Museum de Berne renferme des natures mortes et 86 paysages en aquarelle d’Albrecht Kauw
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Collectanea genealogica, Ms 1058, f. 97 v° ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XX, 1927, p. 36-37 ; H. Haug, L’art en Alsace, Paris, 1962, p. 133 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, III, 1981, p. 502 ; Encyclopédie de l’Alsace, VII, 1984, 4430 ; correspondance de M. Georges Herzog, à Berne.
Gérard Cames (1993)