Sénateur, conseiller général, maire de Bischwiller, (Pl) (★ Strasbourg 23.10.1923 † Bischwiller 3.11.1991).
Fils d’Émile Marie Kauss (★ Strasbourg 17.12.1895 † Bischwiller 28.5.1945), ouvrier à l’Électricité de Strasbourg et aux établissements Mull de Haguenau, et de Louise Lina Hickel. ∞ 26.9.1950 à Bischwiller Jeanne Marie Wagner (★ Strasbourg 5.1.1933), fille de pâtissier. Il débuta sa carrière comme employé à la mairie de Bischwiller et envisageait des études de médecine, compromises par la guerre et le décès prématuré de son père. Il poursuivit des études secondaires et supérieures (certificat de licence), puis opta pour la comptabilité, obtenant un brevet préliminaire d’expert-comptable à l’école de Nancy. Ouvrit un cabinet de comptable agréé à Bischwiller et fut commissaire aux comptes. Il se présenta aux élections municipales du 8 mars 1959 sur une liste d’entente communale pour le progrès économique et social, conduite par Louis Pulfermuller. Placé en onzième position, il obtint néanmoins le plus grand nombre de voix et fut élu maire de Bischwiller en remplacement de Louis Loeffler, non réélu. Débuta alors pour lui une carrière politique remplie : réélu maire en 1965, 1971, 1977, 1983, à la tête d’une liste homogène d’action locale modérée ; conseiller général du canton de Bischwiller de 1964 à 1988, successivement sous les étiquettes UNR, UDR, RPR ; président de la Commission départementale de 1970 à 1977 ; rapporteur général du budget départemental de 1967 à 1976 ; conseiller régional de 1973 à 1977 ; élu sénateur du Bas-Rhin (RPR) les 25 septembre 1977 et 28 septembre 1986 et membre de droit du Conseil régional de 1977 à 1986. Trésorier du groupe RPR au Sénat en 1979. Il a été également membre de la commission des Affaires économiques et du Plan, du comité directeur de l’Association des maires de France et de multiples instances et organismes (instance de gérontologie, Fondation Sonnenhof, Hôpital civil, Association des maires du Bas-Rhin, etc.). Pour des raisons de santé, il ne se représenta pas aux élections municipales de 1989, mais conserva ses mandats de conseiller général et de sénateur du Bas-Rhin. Au cours des trente années passées à la tête de la municipalité de Bischwiller, il sut donner une impulsion ambitieuse et décisive au développement de la ville. Son action s’exerça principalement dans le domaine de l’équipement (collège d’enseignement professionnel en 1966, lycée et collèges en 1972, écoles maternelles, piscine en 1969, station d’épuration, stade omnisport et gymnase, Maison des associations et de la culture en 1986, caserne de sapeurs-pompiers), dans le domaine urbain (lotissements, immeubles collectifs, éclairage public, voirie, routes de contournement) et dans le domaine économique (règlement de la crise provoquée par la fermeture, en 1962, de la Société alsacienne de filature et tissage de jute, implantation d’industries diversifiées, création de zones industrielles et artisanales). Il fut également promoteur du SIVOM de Bischwiller et environs (1969), qu’il présida depuis les débuts, ainsi que d’un Syndicat d’étude de la charte intercommunale de développement du canton de Bischwiller (1987). Chevalier de l’ordre national du Mérite, des Palmes académiques et de la Légion d’honneur (1976). Nommé maire honoraire de Bischwiller le 4 avril 1989.
D. Burckel, Les maires de Bischwiller, s.l., [1980] ; M. Caralli, Un homme et sa ville, Paris, 1983, p. 139-152 ; Who’s who in France, Paris, 1985, p. 792 ; Réalités alsaciennes, n° 11, du 29.5.1987 ; Échos de Bischwiller, n° 22, 1989 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 5.11.1991 ; Éloge funèbre de M. Paul Kauss, sénateur du Bas-Rhin, prononcé par M. Alain Poher, président du Sénat, extrait du procès-verbal de la séance du mardi 10 décembre 1991.
Christian Günther (1993)