Skip to main content

KARCHER Maximilien Charles Frédéric

Industriel, maire et conseiller général, (Pl) (★ Sarre-Union 1.2.1871 † Sarre-Union 4.4.1923).

Fils de Charles Henry Karcher, négociant puis banquier, et de Caroline Catherine Flurer ∞ 2.9.1895 à Ingwiller Marie Louise Anne Gerst, (Pl) (★ Ingwiller 9.1.1879 † Sarre-Union 4.4.1930), fille de Jean Adam Gerst, brasseur, et de Louise Lauth ; 2 enfants. Après ses études, Karcher dirigea d’abord la banque paternelle « Charles Karcher fils » qu’il vendit en 1905 à la SOGENAL, puis ouvrit une fabrique de couronnes de perles transmise à sa fille aînée Caroline Louise, épouse Jean Georges Gachot et restructurée par son petit-fils, Jean Paul Gachot, en manufacture de couronnes de fleurs artificielles et articles funéraires. Élu conseiller municipal en juillet 1902 et, de suite, maire de Sarre-Union, poste précédemment occupé par son grand-père, Frédéric Louis Guillaume Flurer (1847-1878), et son oncle, Auguste Flurer (1886-1902), il fut nommé membre de la commission d’arrondissement, deux ans plus tard. Au Bezirkstag, il remplaça après les élections de 1909 Ernest de Schlumberger © et fut réélu membre du Conseil général de 1919 à 1923. Devenu vice-président du Parti radical socialiste- républicain, il eut un rôle déterminant dans le développement du chef-lieu comme du canton: inventaire des monuments et demeures historiques en vue de leur classement, aménagement de locaux scolaires, transformation et rénovation de l’Hôtel de ville, construction du tribunal, embellissement des cimetières et de la ville, demande d’éloignement des dépôts de munitions de Keskastel-Schopperten, nouvelles dessertes par voies ferrées et amélioration des correspondances… Il regretta néanmoins que sa demande de raccordement de Sarre-Union à « l’Eselbahn », petit train métrique reliant alors Lutzelbourg à Drulingen, n’ait été prise en compte par les autorités. Le 21 novembre 1918, Karcher eut l’honneur d’accueillir, avec son conseil, les vétérans de 1870-1871 et la population, le général Puyperroux à la tête des troupes françaises, de tenir la première réunion du Conseil municipal sous le régime français, d’envoyer un télégramme de félicitations au président Raymond Poincaré et de faire voter un crédit de 1.000 marks pour la réception des soldats libérateurs. Fin décembre de la même année, les édiles réunis sous sa présidence donnèrent à la ville de Saar-Union la dénomination française de Sarre-Union. En reconnaissance aux multiples services rendus par son maire, la municipalité de Sarre-Union donna le nom de Max Karcher à la rue reliant l’ancienne ville de Bouquenom à celle de Neu-Sarrewerden.

Archives de la SOGENAL et du Tribunal de Sarre-Union ; Verwaltungsgericht und Vorlagen des Bezirks-Präsidenten des Unter-Elsass, Strasbourg, 1906 ; Journal de Saverne, n° 41-43, 1923 ; A. Wollbrett, « Une liste de monuments de Sarre-Union », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1959, p. 25 ; Ph. Dollinger, Documents de l’Histoire de l’Alsace, Toulouse, 1972, p. 356 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 268 ; L’Alsace de 1900 à nos jours, sous dir. Ph. Dollinger, Toulouse, 1979 ; G. E. Karcher, F. Kirchner, Die Familie Karcher aus dem Saarland, Gersweiler, 1979, p. 125 ; L. Goergler, Il était une fois « l’Eselbahn », Drulingen, 1989, p. 59.

Jean-Louis Wilbert (1993)