Sculpteur (★ Ulm avant 1451 † Vienne vers 1487). Originaire d’Ulm où le livre de bourgeoisie mentionne encore deux autres Hans Kamensetzer, un tisserand (26 juillet 1427) et un tailleur (5 novembre 1440), Hans Kamensetzer, sculpteur, sans doute célibataire, acquit la citoyenneté strasbourgeoise le 16 décembre 1471 et se fit inscrire à la corporation des Orfèvres. Kamensetzer avait un frère prénommé Thomas, qui était curé de Landesperg, sans doute identique à Landsberg-am-Lech, diocèse d’Augsbourg. Dans un procès opposant vers 1520 les peintres strasbourgeois aux sculpteurs, Kamensetzer est cité en compagnie de Nicolas Gerhaert de Leyde ©, de Lux Kotter ©, de Veit Wagner © et de Hans Geuch, die do alle berümpt sin gewesen gegen konigen und keiseren und gegen fursten und heren, des ein loblich stat Stroszburg lob und rum hat gehabt und noch. Malgré sa célébrité, aucune œuvre ne peut lui être attribuée avec certitude. H. Rott lui attribua la célèbre Vierge de Dangolsheim et les sculptures du retable de Nördlingen sur la foi de la présence d’un Kamensetzer dans les comptes de Nördlingen en 1479. À l’instar de Nicolas Gerhaert de Leyde, Kamensetzer avait été appelé à Vienne par l’empereur.
L. Schneegans, « Ancienne sculpture en bois représentant la conversion de saint Guillaume », Revue d’Alsace, 1854, p. 544 ; H. Rott, « Oberrheinische Meister des 15. und 16. Jh. », Oberrheinische Kunst 3, 1928, p. 78 ; idem, « Oberrheinische Künstler der Spätgothik und Frührenaissance », Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, 82, NF 43, 1930, p. 41 ; Hans Rott, Quellen und Forschungen zur südwestdeutschen und schweizerischen Kunstgeschichte im 15. und 16. Jahrhundert, Stuttgart, 1933-1938, I, Text, Bodenseegebiet, 1933, p. 50 ; III-1, 1936, p. 259, 260, 269, III, Text, 1938, p. 114, 117-119 ; L. Fischel, « Nouvelles attributions au maître de la Vierge de Dangolsheim », Archives alsaciennes d’histoire de l’art, 15, 1936, p. 71 et s. ; Charles Wittmer et J. Charles Meyer, Le Livre de bourgeoisie de la ville de Strasbourg 1440-1530, Strasbourg, I, 1948, p. 281, n° 2556 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, II, 1981, p. 578 et 586 ; Encyclopédie de l’Alsace, VII, 1984, p. 4407 ; R. Recht, Nicolas de Leyde et la sculpture à Strasbourg (1460-1525), Strasbourg, 1987.
Monique Fuchs (1993)