Journaliste, (C) (★ Schnersheim 28.11.1821 † Nancy 31.1.1895).
Fils d’Antoine Kaeuffer, cultivateur, et de Madeleine Oswald. Célibataire. Études de théologie. Il aurait souhaité entrer dans un ordre religieux, mais respecta la volonté parentale. Il collabora au Volksfreund de l’abbé Charles Braun ©. Le propriétaire de L’Espérance l’appela à Nancy. L’inspecteur général de la librairie écrivait en 1860 au sujet du propriétaire : « ll prend peu de part à la rédaction du journal dont s’occupe spécialement un rédacteur salarié, Kaeuffer, écrivain de talent, profondément dévoué au catholicisme, instruit dit-on, laborieux, n’a d’autre préoccupation que de bien remplir sa mission. Son style est net, bref, nerveux mais aussi agressif et passionné ; il emploie volontiers l’ironie et manie habilement le sarcasme. Il mène une vie retirée et se renferme, pour ainsi dire, dans l’abstraction. Il n’apporte aucun tempérament à la rigueur des principes et affecte en toute occasion la plus fière indépendance ». André Kaeuffer défendait les principes ultramontains de l’Église, s’intéressait aux problèmes de l’instruction et au sort de la classe ouvrière. Édouard Huder © reprenait souvent dans L’Alsacien les articles, souvent polémiques, de L’Espérance, organe légitimiste selon l’administration impériale.
Archives nationales, Paris, F18 297 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 3-4 ; Histoire générale de la presse française, II, De 1815 à 1871, publiée sous la direction de C. Bellanger, J. Godechot, P. Guiral et F. Terrou, Paris, 1969, p. 340 ; J.-P. Kintz, Journaux politiques et journalistes strasbourgeois sous la Seconde République et à la fin du Second Empire, thèse de spécialité en journalisme, Strasbourg, 1970, multigr., p. 422, 431.
† Jean-Pierre Kintz (1992)