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KAESTLÉ Marie Ulrich Emile Joseph

Journaliste, (C) (★ Altkirch 22.11.1879 † Strasbourg 29.6.1957).

Fils d’Émile Kaestlé, commerçant, et de Marie Madeleine Joséphine Kraetz. ∞ 2.5.1907 à Strasbourg Marie Antoinette Constance Quirin (★ Strasbourg 17.7.1886), fille d’Antoine Léon Quirin, employé de banque. Lycée d’Altkirch de 1888 à 1898. Abitur en 1898. Études de philologie à Strasbourg et à Fribourg-en-Brisgau. Rédacteur aux Strassburger Neueste Nachrichten, puis journaliste à Elberfeld, Wurtzbourg, Aschaffenbourg. Kaestlé entra à la rédaction de l’Elsässer en 1912, grâce à l’appui de l’abbé Joseph Oberlé © et d’Eugène Ricklin ©. En l’absence du rédacteur en chef de I’Elsässer, Thomas Seltz ©, il publia la notice du 6 novembre 1913 qui fut à l’origine de l’Affaire de Saverne. En automne 1916, Kaestlé fut condamné à deux semaines de prison à la suite d’un article dans l’Elsässer ; il fut alors incorporé dans l’armée allemande sur le front est. Rédacteur en chef de l’Elsässer d’août 1918 à 1940, ses relations avec le conseil de surveillance du journal furent souvent difficiles. On lui reprocha son soutien au Heimatbund (juin 1926) et à l’idée d’un Volksfront, c’est-à-dire d’une alliance entre l’Union populaire républicaine (UPR) et les partis autonomistes (1928-1930). En janvier 1930, il fut écarté de la direction politique du journal. À partir de 1933-1934, il opéra un changement radical et critiqua très violemment l’autonomisme. En mai 1935, il publia un article où il affirmait que le Heimatbund avait été financé par Berlin. Il fut alors écarté de la rédaction de l’Elsässer pendant plusieurs mois, puis réintégré avec des fonctions plus limitées. À partir de cette affaire, il fut en relation avec Paul Valot ©, le directeur général des Services d’Alsace et de Lorraine. Membre du comité directeur de l’UPR en tant que représentant de l’Elsässer. Interné au camp de Schirmeck en 1940, puis expulsé d’Alsace, Kaestlé se réfugia en Algérie. Émissions à Radio-Alger. Rédacteur aux Dernières Nouvelles d’Alsace après 1944. Légion d’honneur en 1951.

Ein Sturmsignal aus dem Elsass. Die Affäre des Leutnants von Zabern, Strasbourg, 1933 ; L’Affaire de Saverne. Les débuts d’un scandale mondial, Strasbourg, 1955.

Ami du peuple du 7.7.1957 ; Chr. Baechler, Le parti catholique alsacien (1890-1939). Du Reichsland à la République jacobine, Strasbourg-Paris, 1982.

Christian Baechler (1992)