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JOURNOUD Emmanuel Louis Jean

Directeur de banque, (C) (★ Saint-Étienne 25.1.1901 † Strasbourg 14.8.1982).

Fils d’Antoine Journoud, drapier en gros à Saint-Étienne, et de Marguerite Ploton. ∞ 4.10.1927 à Strasbourg Odile Marie Bucher (1902-1936), fille du Dr. Pierre Bucher ©, avec comme témoins André Hallays © et Jules Albert Jaeger ©, dont il devenait le beau-frère ; 1 fille. ? II 14.10.1943 Marie-Louise Harth (Pr), de Mulhouse, veuve de Jean Albert Hatt, de la famille Hatt ©, directeur de banque à Colmar. Orphelin de père dès l’âge de 8 ans, il fit des études successivement à Saint-Étienne, à Antibes, à Aix-en-Provence où il obtint le baccalauréat de mathématiques élémentaires, à Paris enfin, où, après une préparation aux grandes écoles techniques, il se décida à renoncer aux mathématiques et obtint une licence en droit. Sous-lieutenant de réserve à Strasbourg en 1926, il fut présenté par J.-A. Jaeger à René Debrix © qui l’engagea comme inspecteur-adjoint à la Société générale alsacienne de banque au terme de son service militaire. Il passa ensuite deux ans à Anvers comme sous-directeur de la succursale de la banque. De 1931 à 1939, il eut la même fonction à Strasbourg. Mobilisé fin août 1939, il subit une captivité à Mayence, et fut libéré en janvier 1943. Après quelques mois de convalescence, il fut nommé directeur-adjoint à Marseille. Il entra en avril 1945 à la Banque nationale pour le commerce et l’industrie où il prit la direction des établissements de Strasbourg, poste qu’il occupa jusqu’à son départ en retraite, en juin 1961. Il n’en continua pas moins pendant longtemps d’exercer des fonctions de conseiller financier de nombreuses sociétés. Il consacra l’essentiel de ses efforts au développement des entreprises locales, et particulièrement dans les secteurs de la brasserie et de la construction. Seules des difficultés auditives l’amenèrent à renoncer à ces activités. Très lié aux milieux universitaires (en particulier avec F. Ponteil ©), il exerça une activité bénéfique tant dans l’aide aux étudiants (bourses et secours) que dans l’appui apporté à la recherche locale et régionale. Président fondateur de l’ADRERUS, comité de liaison entre les entreprises et l’Université, il multiplia les contacts entre deux mondes qui avaient alors tendance à s’ignorer (conférences, réunions dans les deux départements du Rhin, en Allemagne et en Suisse) ; par des prix régulièrement distribués (thèses de troisième cycle et doctorats d’État en alternance), il permit l’impression et la diffusion dans les milieux patronaux du résultat des recherches érudites, mouvement qui, depuis, est allé en s’amplifiant. Trésorier du Comité régional du tricentenaire des Traités de Westphalie,présidé par Marcel Edmond Naegelen ©, il participa aux festivités qui marquèrent en 1948 la venue en Alsace du président de la République Vincent Auriol. Officier de la Légion d’honneur.

L. Greilsamer, Hubert Beuve-Méry (1902-1989), Paris, 1990, p. 41, 118, 376, 379.

Robert Lutz (1992)