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JOST Ludwig

Professeur, botaniste, (Pl) (★ Karlsruhe 13.11.1865 † Heidelberg 22.2.1947).

Fils de Ludwig Jost commerçant, et de (Caro)Lina Kammerer. ∞ 23.9.1894 à Strasbourg Katharina Amalie Reye (★ Flundern, Suisse, 21.12.1859), fille de Charles Théodore Reye et de Maria Anna Sattler ; 4 filles nées à Strasbourg. Inscrit comme étudiant de botanique à la faculté de Mathématiques et de Sciences naturelles de Strasbourg (1885-1887), il y soutint une thèse de doctorat le 9 février 1887 et fut nommé Privatdozent de physiologie végétale le 20 février 1891, puis Professor extraordinarius (maître de conférences) le 16 mars 1894, puis professeur en 1908 avec logement à l’Institut de Botanique, doyen en 1913 et enfin recteur en 1916. En 1904, il publia un travail fondamental, fruit de ses cours étalés sur plusieurs années, d’où le titre Vorlesungen über Pflanzenphysiologie, Iéna. Ce fut le premier traité en la matière depuis une approche de Pfeffer, de la fin du siècle précédent et dépassée. Les trois rééditions, revues et augmentées (1908, 1913, 1924) témoignent de la valeur de cet instrument de travail. En 1909, Jost remplaça dans l’équipe des quatre professeurs de Bonn le Dr. Noll pour la publication de la 10e édition du classique Lehrbuch der Botanik für Hochschulen qui devait encore connaître six nouvelles éditions jusqu’en 1923. Son discours rectoral en 1916, Der Kampf ums Dasein im Pflanzenreich, publié chez Heitz ©, ajoute aux très intéressants développements, purement scientifiques, une péroraison de circonstance visant la lutte des peuples humains. Jost fit partie de la commission pour l’examen chimique des aliments et succéda en 1916 au Graf zu Solms-Laubach, décédé, comme directeur du Jardin botanique de Strasbourg, après avoir publié en 1911 Das Victoriahaus des botanischen Gartens in Strassburg, texte intégralement repris dans son guide, Führer durch den botanischen Garten, 1912, avec plan. Il consacra une notice à son prédécesseur dans les Mitteilungen der philomathischen Gesellschaft Elsass-Lothringens, p. 259-266, avec photo. Membre actif de l’Association philomathique d’Alsace-Lorraine, à laquelle il adhéra dès sa reconstitution en 1893 et qu’il présida de 1908 à 1912 ; il la gratifia d’intéressantes conférences, publiées dans le bulletin : « Fischers Untersuchungen über den Pilz des Tannenhexenbesens », II, 1898-1902, p. 444-449 ; « Kommt Utricularia ochroleuca im Reichsland vor ? », II, 1898-1902, p. 450-452 ; « Fortschritte der Descendenzlehre auf botanischem Gebiet », III, 1903-1907, p. 265-275 ; « Ueber Bastardbildung durch Propfung », IV, 1908-1912, p. 193- 200. En 1918, il dut quitter Strasbourg, devint professeur à l’Université de Heidelberg et ipso facto directeur du Jardin botanique jusqu’à sa retraite, en février 1933.

Personalverzeichnis der Kaiser-Wilhelms-Universität, Strasbourg, 1885 et s. ; S. Hausmann, Die Kaiser-Wilhelms-Universität, Strasbourg, 1887, Anhang ; Handbuch für Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1894 et s. ; F. Overbeck, « Ludwig Jost, » Berichte der botanischen Gesellschaft, 68a, 1956, p. 157-163, avec la liste des publications de Jost ; J. C. Poggendorff, Biographisch-literarisches Handwörterbuch der exacten Naturwissenschaften, Vlla-2, Berlin, 1958, p. 650-651 ; M. Möbius, Geschichte der Botanik, Stuttgart, 1968, p. 308 et s. ; Neue Deutsche Biographie, X, 1974, 630.

Gonthier Ochsenbein (1992)