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JONER Jean

Obristmestre de Colmar et chroniqueur, (C) (? Colmar 27.7.1633 † Colmar 26.4.1707).

Fils de Matthaeus Joner, tanneur, stettmestre de Colmar, et de Barbara Egger. ? Catherine Tanne. Après des études à Ensisheim, Porrentruy et Fribourg-en-Brisgau, Joner revint se fixer à Colmar, où il fut reçu bourgeois en 1661 et devint peu après receveur de la commanderie de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Membre du Conseil de la ville à partir de 1680, il se plaça d’emblée parmi les meneurs de la fraction catholique et obtint le soutien des autorités royales alors que Colmar venait d’être réuni à la couronne. Chef de la tribu « Au Géant » à partir de 1683, il entra l’année suivante au Conseil des XIII et fut également receveur des deniers patrimoniaux de la ville. Stettmestre à plusieurs reprises (1685-1687, 1689-1691, 1693-1694, 1697, 1699-1706), il fut quatre fois prévôt (1688, 1692, 1695, 1698) et remplit la charge d’obristmestre régent de Colmar en 1696. Le 8 mai 1679, jour de la publication à Colmar du traité de Nimègue, rattachant la ville à la France, Joner commença une chronique qu’il acheva le 28 août 1706 avec la relation d’un incendie catastrophique dans les quartiers de la Poissonnerie et de la Krutenau. Joner fut un bienfaiteur du couvent des Dominicaines de Sainte-Catherine, où il fut inhumé.

Johann Joner’s Notanda, tägliche Notizen eines Stettmeisters von Colmar zur Zeit Ludwig XIV., Colmar, 1873.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 862.

Jean-Marie Schmitt (1992)