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JAPY

Famille de notables de Beaucourt installée sur le terroir depuis le XVIe siècle. Jacques Japy, (Pl) (★ Beaucourt 1724 † Beaucourt 1797), premier de la lignée à se tourner vers des activités artisanales, succéda à son père comme maréchal-ferrant et monta un petit atelier de serrurier-mécanicien. Il initia pendant deux années son fils Frédéric © 1 aux rudiments de la serrurerie et petite mécanique avant de l’envoyer effectuer son apprentissage dans l’horlogerie en Suisse. C’est la naissance d’une puissante dynastie industrielle. Ses descendants développèrent à Beaucourt et ses environs des activités manu- facturières très diversifiées, employant 5.500 ouvriers sous le Second Empire. La famille Japy joua un rôle capital dans l’industrialisation de l’extrême sud alsacien, devenu nord-est de la Franche-Comté après 1919. Ses membres œuvrèrent dans de nombreux organismes régionaux et nationaux à vocation industrielle ou commerciale, en assurant parfois la présidence. Des Japy se lancèrent en outre dans la politique et siégèrent au Sénat.

E. Vinter, Histoire de la grande famille Japy (dactyl.), Musée du château de Montbéliard ; E. Muston, Histoire d’un village, 2 t., Montbéliard, 1882 ; A. Delavenne (dir.) Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne, I, Paris, 1954, p. 239-241 ; G. Jambe, « L’industrie au Pays de Montbéliard : une branche importante des productions Japy : l’émail et la fabrication des ustensiles ménagers et d’économie domestique du XIXe au XXe siècle », Bulletin et mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard, 1977, p. 103-149 ; P. Lamard, Histoire d’un capital familial au XIXe siècle : le capital Japy de 1777 à 1910, publication hors-série, Société Belfortaine d’Émulation, 1988 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 458 et s.

1. Frédéric,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 22.5.1749 Badevel 4.1.1812). Fils de Jacques Japy, maréchal-ferrant, et de Marie Marguerite Fainot. 16.2.1773 à Beaucourt Suzanne Catherine Amstutz ; 16 enfants, dont 3 décédés en bas âge. Attiré dès son adolescence par la jeune industrie horlogère suisse, passa un contrat d’apprentissage avec Abraham Louis Perrelet du Locle. Entra deux ans plus tard comme ouvrier dans l’atelier de Jean Jacques JeanneretGris, où il vit fonctionner un matériel novateur axé sur la machine-outil. De retour à Beaucourt, il monta un petit atelier d’horlogerie, puis après son mariage transféra ses activités dans les bâtiments de Grange-la-Dame chez son beau-père, fermier anabaptiste amodiataire. Acheta en 1776 pour 600 louis d’or les machines et inventions de Jean-Jacques Jeanneret-Gris et s’installa définitivement à Beaucourt en 1777, où il employait une cinquantaine d’ouvriers. Perfectionnant sans cesse ses procédés techniques, il révolutionna l’industrie horlogère restée artisanale jusqu’alors. Son industrie prospéra très rapidement, passant d’une production de 2.400 ébauches par mois en 1780 à 12.000 en 1806. Se retira juridiquement des affaires au profit de ses 5 fils cette même année, leur léguant un solide patrimoine foncier et industriel.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9J, 1er journal Japy-Frères ; Archives départementales du Doubs, E 416 ; Archives départementales du Haut-Rhin, 9 M 19, pièces 54 et 55 ; L. Sahler, « Notes sur Montbéliard », Mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard, 1905 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 848 ; F. Girod, « Un précurseur, Frédéric Japy (1749-1812) », Mémoires de la Société d’émulation du Doubs, 1964 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 459-460.

2. Frédéric Guillaume,

manufacturier, maire, conseiller général, (Pl) (★ Beaucourt 19.4.1773 Beaucourt 16.8.1854). Fils de Frédéric Japy © 1. ∞ 26.12.1791 à Beaucourt Anne Catherine Monnin ; 6 enfants. Dirigea à partir de 1806, avec ses deux frères Louis Frédéric © 3 et Jean Pierre © 4, la manufacture d’horlogerie de Beaucourt sous le nom collectif de Japy Frères. S’occupa plus spécialement de la partie administrative et commerciale. Sous cette direction tricéphale, la société connut un essor considérable, diversifiant ses fabrications (visserie, grosse horlogerie, serrurerie, quincaillerie, fer battu), multipliant les implantations usinières : Lafeschotte-du-Haut (1806), Bas-des-Fonds (vers 1809), Badevel (vers 1814), Berne (1818), Etupes (vers 1825), Lafeschotte (1826), Rondelot (1835), L’Isle-sur-le-Doubs (1847). Il fut membre du Consistoire supérieur de la Confession d’Augsbourg (1837-1848). Maire de Beaucourt (an VIII-1854), conseiller général du Haut-Rhin, canton de Delle (1831- 1833 et 1839-1848). Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 1 E 09 ndm, Beaucourt an V-1822 et 2 B2 Triponé acte n° 1 du 2.1.1806 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 461-462.

3. Louis Frédéric,

manufacturier, (Pl) (★ Montbéliard 27.2.1777 Beaucourt 14.3.1852). Frère de Frédéric-Guilaume Japy © 2. 26.2.1797 à Beaucourt Marie Marguerite Perlet ; 5 enfants. Mécanicien-technicien de la société beaucourtoise, il fut à l’origine de l’industrie de la visserie et de la serrurerie, ne cessant pas de perfectionner ses inventions, déposant de nombreux brevets. Son fils Louis est la tige de la branche industrielle de Berne-Seloncourt (Doubs). Chevalier de la Légion d’honneur (1834).

Archives nationales, Paris, F 12, 5 174, dossier de Légion d’honneur ; Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J, 1 K 1.

4. Jean Pierre,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 20.3.1785 Beaucourt 17.1.1863). Frère de Frère de Frédéric-Guilaume Japy © 2. ∞ 10.3.1812 à Brevilliers Caroline Cuvier, cousine du naturaliste Georges Cuvier ; 4 enfants. Dirigea à partir de 1806 la société Japy Frères avec ses deux frères Frédéric Guillaume et Louis Frédéric Japy. S’occupa plus spécialement de la fabrication. Chevalier de la Légion d’honneur (1856).

Archives nationales, Paris, F 12, 5 174, dossier de Légion d’honneur.

5. Jean Charles,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 17.1.1792 † Badevel 25.5.1821). Frère de Frédéric-Guillaume Japy © 2. Célibataire. Entra en 1816 dans la société Japy Frères aux côtés de ses trois aînés, mais très vite des dissensions apparurent. En 1819, par un accord amiable, hérita la manufacture de Badevel et 60.000 francs. Dès lors associé à son plus jeune frère Frédéric © 6, il se lança dans la fabrication d’articles de grosse horlogerie. En 1820 se porta acquéreur du moulin de Laroche à Voujeaucourt, Doubs, pour y installer une usine de conversion de fer en acier. Malade, il légua la totalité de ses biens à son frère cadet.

Archives nationales, Paris, F 14 4343, dossier 12 ; Archives départementales du Doubs, M 2336 ; Archives départementales du Territoire de Belfort, E2 Triponé acte n » 5 651 ; Annuaire du Doubs, 1820 et 1824.

  1. Frédéric, dit Fido,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 9.12.1796 † Vera-Cruz 5.7.1836). Frère de Frédéric-Guilaume Japy © 2. ∞ Joséphine Paillard ; un fils. Entra dans la société Japy Frères en 1818 aux côtés de ses quatre aînés, la quitta en 1819 pour une somme de 150.000 francs. Dirigea alors avec Jean Charles la manufacture de Badevel, obtint en 1824 l’autorisation d’exploitation de l’usine de Laroche. Piètre industriel, englué dans des difficultés financières, vendit, en 1833, Badevel à ses trois frères aînés de Beaucourt.

Archives nationales, Paris, F 14, 4 343, dossier 12 ; Archives départementales du Doubs, M 2 336 ; Archives départementales du Territoire de Belfort, 2 E2 Triponé actes n° 5 548, 5 627 bis, 5 628, 11 419, 10/11 et 12 du 7.7.1833 ; Annuaire du Doubs, 1820 et 1824.

7. Ingénu,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 27.1.1801 † Beaucourt 9.7.1856). Fils de Frédéric-Guilaume Japy © 2. ∞ 27.10.1828 Louise Scheurer, de Colmar ; 3 enfants. Étudia l’horlogerie chez Bréguet à Paris, puis gravit régulièrement les différents stades de la gérance dans la société Japy Frères pour atteindre les pleins pouvoirs en 1845. Transforma et donna une impulsion nouvelle à l’usine de Badevel spécialisée dans la grosse horlogerie. Il prit part à la Conspiration de Belfort en 1822, attiré comme bon nombre de manufacturiers haut-rhinois par le mouvement libéral. Membre du Consistoire supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg.

  1. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, Paris, 1957, p. 319-346.

8. Julien,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 3.9.1802 † 8.1.1854. Frère d’Ingénu Japy © 7. ∞ I 27.12.1828 à Beaucourt Émilie Japy, fille de Louis-Frédéric © 3 ; 2 enfants. ∞ II 2.1.1851 Adèle Goguel, fille de Charles Abraham Goguel, manufacturier, et de Julie Anne Noblot ; 1 fille. Entra au conseil de gérance en 1837 et atteignit les pleins pouvoirs en 1845. Canalisa au cours de la Révolution de 1848 le mouvement ouvrier à Beaucourt. Se rallia totalement au bonapartisme.

R. Goguel, Les Goguel et leurs alliés, Paris, 1984, p. 208 et s.

9. Adolphe,

manufacturier, maire, président du Conseil général, (Pl) (★ Beaucourt 28.1.1813 † Paris 12.2.1897). Fils de Jean-Pierre Japy © 4. ∞ 26.8.1840 à Montbéliard Pauline Sahler ; 5 enfants. Polytechnicien, entra vers 1835 dans la société Japy Frères. Intéressé en 1837, gérant en 1845, il assura la direction de la branche quincaillerie. Son nom est associé à celui de Duméril dans la modernisation du matériel et la création de presses à emboutir, plus particulièrement. Devint président du conseil de gérance et fut l’un des plus farouches défenseurs de la structure familiale de l’entreprise. Il fut maire de Beaucourt (1854-1897), conseiller général et président du Conseil général du Territoire de Belfort. Chevalier de la Légion d’honneur (1864), officier (1867).

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1, règlement interne à la gérance et 9 J 1 M2, correspondance Dietz-Monnin ; Discours prononcés aux funérailles de M. Adolphe Japy, Belfort, 1897.

10. Octave,

manufacturier, maire, (PIl) (★ Beaucourt 22.12.1814 † 17.4.1879). Fils de Jean-Pierre Japy © 4. ∞ 13.9.1843 à Badevel Jenny Japy, fille d’Ingénu Japy © 7 ; 4 enfants. Entra vers 1837 dans la société Japy Frères, devint gérant avec les pleins pouvoirs en 1845. Dirigea plus spécialement les fabrications de la branche casserie, c’est-à-dire du fer battu (usines de Lafeschotte et de Laroche). Maire de Dampierre-les-Bois, Doubs ; chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1 et 1 M2.

11. Frédéric Benoît,

général de corps d’armée, sénateur, (Pl puis C après le décès de son père) (★ Badevel 23.3.1826 † Paris 16.3.1904). Fils de Frédéric Japy © 6. ∞ 28.2.1891 Amélie Joséphine Bressin ; sans enfants. Saint-Cyrien, participa à de nombreuses campagnes sous le Second Empire (Crimée, Italie, Mexique). Blessé à Malakoff, prisonnier avec l’Armée du Rhin, termina sa carrière en 1891. Élu sénateur du Territoire de Belfort (1891-1904), fit partie de la commission de l’Armée au Sénat. Chevalier de la Légion d’honneur (1853), officier (1863), grand officier (1887), nombreuses citations et décorations.

J. Japy, Lettres d’un soldat à sa mère, Paris, 1910 ; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, VI, 1970, p. 2010 ; Dictionnaire de biographie française, XVIll, 1990, c. 460-461.

12. Jules,

manufacturier, maire, conseiller général, (Pl) (★ Beaucourt 29.6.1846 † septembre 1917). Fils d’Adolphe Japy © 9. ∞ 15.2.1869 à Beaucourt Jenny Japy, fille d’Octave Japy © ; 4 enfants. Ingénieur des Arts et Manufactures, il entra en 1867 comme intéressé chez Japy Frères et C’e, en devint gérant en 1881. Directeur des usines des casseries, puis de l’industrie de la petite horlogerie et du bureau des études, il fut à l’origine du lancement de la fabrication des machines et des articles agricoles (1882). Fut également à l’origine avec Gaston © 15 de la Société des forces motrices du Refrain (implantation hydroélectrique située sur le Doubs fonctionnant dès 1908 et alimentant les plus grandes usines du pays de Montbéliard). Président de la Société de secours mutuel Japy Frères, de la Société coopérative la « Fraternelle », il porta un grand intérêt aux institutions sociales. Il occupa en dehors de la manufacture de nombreuses fonctions administratives et honorifiques : maire de Fêche-l’Église (1903-1917), conseiller général du Territoire de Belfort (1901-1917), président de la Société d’agriculture et d’horticulture du Territoire, de la Société nationale d’agriculture, du Conseil supérieur de l’agriculture, du Comité des expositions à l’étranger, du Conseil supérieur du commerce extérieur, du Conseil supérieur du travail. Chevalier (1884), puis officier (1889) du Mérite agricole. Chevalier de la Légion d’honneur (1889).

« Le Refrain », Mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard, 1914 ; Lettres d’un soldat à sa mère, Paris, 1910.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1 et A2 ; Discours prononcés aux funérailles de M. Jules Japy, Montbéliard, 1917.

13. Henri,

manufacturier, maire, (Pl) (★ Beaucourt 12.1.1848 † Paris janvier 1935). Frère de Jules Jay © 12. ∞ I Jenny Birckel ; 3 enfants. II Adèle Cornefer ; 1 enfant. Ingénieur des Arts et Manufactures, entra en 1869 comme intéressé chez Japy Frères et Cie. Gérant en 1883, il dirigea plus spécialement l’industrie de la grosse horlogerie à Badevel. Favorable à une philanthropie patronale plus poussée, il se heurta lors des grandes grèves de 1899 à l’ensemble du conseil de gérance et en fut exclu après des démêlés juridiques retentissants. Termina sa carrière comme inspecteur de l’enseignement technique du Haut-Rhin. Il fut maire de Badevel et vice-président de la Chambre de Commerce de Besançon. Chevalier de la Légion d’honneur.

La vérité sur l’au-delà, Paris, 1928.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 N1 ; P. Bietry, Henri Japy, Belfort, 1898 ; P. Lamard, « Henri Japy ou une certaine marginalité patronale », Bulletin de la Société belfortaine d’émulation, 1986 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 462-463.

14. Julien Louis Albert,

manufacturier, maire, (Pl) (★ Dampierre-les-Bois 25.6.1844 † 22.8.1898). Fils d’Octave Japy © 10. ∞ 1871 Alice Birckel, fille d’Alfred Birckel, de Colmar ; 4 enfants. Entra en 1867 dans la société Japy Frères et Cie, en devint gérant en 1881. Dirigea la branche du fer battu, devint président du conseil de gérance en 1897. Il fut officier d’ordonnance, blessé en 1870, maire de Dampierre-les-Bois (1879-1898). Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1 ; Discours prononcés aux funérailles de M. Albert Japy, Montbéliard, 1898.

15. Gaston Frédéric Julien,

manufacturier, maire, sénateur, (Pl) (★ Dampierre-les-Bois 5.12.1854 † Beaucourt 3.9.1936). Frère de 14. ∞ 15.5.1878 Gabrielle Lucie Peugeot, fille de Charles-Auguste Peugeot, conseiller général du Doubs, et de Lucie Albaret ; sans enfants. Polytechnicien, entra comme intéressé chez Japy Frères et Cie en 1885. Rapidement gérant, il succéda à son père à la tête des casseries de Laroche et de Lafeschotte, dont il développa les fabrications, en modernisant les ateliers mécaniques. Fut à l’origine de la S.A. des Aciéries et laminoirs de Beautor en 1911, avec construction d’une annexe en 1925 (émaillerie spécialisée dans la fabrication des plaques émaillées) et de la S.A. Le Coq gaulois à Boulogne-Billancourt (émaillerie d’articles ménagers). Co-directeur du Comptoir des quincailleries réunies de l’Est (1887-1903), président du conseil de gérance (1918-1936), son passage aux usines Japy est marqué par son autorité et son dynamisme. Résolument conservateur, s’opposa avec vigueur aux nouvelles lois sociales en cherchant à s’appuyer sur le syndicalisme jaune. Maire de Fesches-le-Châtel (1884-1936), sénateur du Doubs (1921-1936).

Les idées jaunes, Paris, 1906 ; Plan de redressement financier, Saint-Ouen, 1926.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1-2 et A4 ; fonds 35 J ; P. Biétry, Les jaunes en France et la question ouvrière, Paris, s.d. ; Le socialisme et les jaunes, Paris, 1906 ; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940, VI, 1970, p. 2010 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 462.

16. Pierre,

manufacturier, maire, conseiller général, (Pl) (★ Beaucourt 22.8.1872 † Mulhouse 16.8.1958). Fils de Jules Japy © 12. ∞ 3.3.1898 Élise Marguerite Boigeol ; 2 enfants. Ingénieur des Arts et Manufactures, il fut appelé à la gérance en 1910 et devint directeur des usines Japy Frères (direction « A ») à Beaucourt. Administrateur de la S.A. Japy, il démissionna en 1938. Il fut maire de Montbouton, conseiller général du Territoire de Belfort et président de la Chambre de Commerce de Belfort. Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1-2.

17.  Edgar,

manufacturier, maire, (Pl) (★ Beaucourt 8.5.1874 † 8.2.1942). Fils de Henri Japy ©  et de Jenny Birckel. ? Germaine Chambaud ; 3 enfants. Admis en 1910 comme associé au conseil de gérance Japy Frères et Cie, devint président du conseil d’administration de la S.A. Japy Frères. Assuma la direction de l’usine de Laroche, spécialisée dans la fabrication d’articles ménager divers. Maire de Bavans. Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A 1-2.

18. Fernand,

manufacturier, maire, (Pl) (★ Beaucourt 25.4.1872 † Montreux-Jeune 13.8.1914). Fils d’Albert Japy © 14 ∞ Andrée Sahler ; 5 enfants. Gérant en 1910, il devint co-directeur du Comptoir des quincailleries réunies de l’Est à Fesches-le- Châtel en 1903. Capitaine de réserve au 235e régiment d’infanterie, il fut mortellement blessé aux combats de Montreux-Jeune, lieu-dit du moulin de la Caille.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1 et A4 ; Discours prononcés aux funérailles de M. Fernand Japy, Montbéliard, 1914.

19. Édouard,

manufacturier, maire, (PI) (★ Beaucourt 25.9.1876 t Cannes 27.4.1963). Frère de 18. ∞ 11.4.1901 à Audincourt Cécile Alice Julie Peugeot, fille de Benjamin Edmond Victor Peugeot, gérant de la maison Constant Peugeot, et de Cécile Dollfus. Diplômé H.E.C., admis comme collaborateur au sein de Japy Frères et C’0 en 1910, devint gérant puis administrateur de la S.A. Japy en 1928. Dirigea plus spécialement les usines de Lafeschotte-du-Haut et du Gros-Pré. Maire d’Allenjoie, Doubs. Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1-2.

  1. Albert,

manufacturier, (Pl) (★ Beaucourt 14.11.1897 † Hyères 28.8.1984). Fils de Fernand Japy © 18. ∞ Nice Marguerite Liotard-Vogt ; 4 enfants. Diplômé G.E.C., il devint co-directeur du Comptoir des quincailleries réunies de l’Est et vice-président de la S.A. Japy. A partir d’octobre 1940, il assura l’intérim après la démission du P.D.G. Pierre Pucheu, nommé ministre de l’Intérieur, jusqu’à la désignation, début 1941, d’un nouveau président, M. Marin-d’Arbel. S’engagea volontairement en 1916, fut colonel d’aviation lors de la Seconde Guerre mondiale. Président du Syndicat national de l’horlogerie et vice-président de divers autres organismes et syndicats patronaux.

Archives départementales du Territoire de Belfort, 9 J 1 A1-2 et A6.

  1. André Léon Max,

aviateur, (Pl) (★ Beaucourt 11.7.1904 † Rosporden 8.10.1974). Frère d’Albert Japy © 20. ∞ 14.12.1940 à Nice Anna Lisa Johnson († Ploumoguer, Finistère, 10.10.1974) ; sans enfants. Après un stage aux usines de Lafeschotte, il quitta Japy Frères et Cie en 1933 pour se consacrer à l’aviation civile. Réalisa la liaison Paris-Saïgon en 1935, en 98 h 52 mn, puis Paris-Hanoï, en 51 h ; il joignit, en novembre 1936, la France au Japon en 78 h 14 mn, se blessant grièvement à l’atterrissage forcé par manque d’essence, dans l’île de Fukuoka.

Franche-Comté, Monts-Jura, avril 1937 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1990, 459.

Pierre Lamard (1992)