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GUÉRIN Gabriel Christophe

Artiste peintre, (C) (* Kehl 9.11.1790 † dans un accident de voiture à Hornbach, Palatinat, 20.9.1846). Fils de Christophe Guérin ©. Reconnu et légitimé lors du mariage de ses parents. Élève en premier lieu de son père, il suivit, à compter de 1810, les cours de Regnault à l’École des Beaux-Arts de Paris. Dès 1812, Mérimée, en tant que secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts et, en1813, F. Gehard, membre de l’Institut, lui décernèrent les plus vifs éloges. En 1817, il exposa pour la première fois avec une Mort de Polynice qui lui valut une médaille d’honneur et le Grand Prix de l’Académie de peinture de Paris. Il fit hommage de son œuvre à Strasbourg où elle fut détruite lors du bombardement de 1870. Un Servius Tullius de 1822 et le portrait en pied de la duchesse de Berry et de ses enfants, réalisé en 1824, pour les fêtes offertes par la ville en l’honneur de l’armée d’Espagne et du duc d’Angoulême, subirent le même sort. Le conseil municipal chargea le maire de Kentzinger de demander à l’artiste de revenir à Strasbourg en lui proposant la survivance de la charge de conservateur du Musée et une place de professeur de dessin au lycée et à l’École industrielle. Guérin accepta et revint à Strasbourg. Il travailla dès lors principalement pour l’Alsace et se consacra surtout à des peintures religieuses destinées en particulier aux églises de Hatten et de Niederbronn, à la cathédrale de Strasbourg (Adoration des Bergers) au musée de cette ville (La Vierge et l’Enfant). Il exécuta également divers portraits, dont ceux du maire de Kentzinger, de Schwilgué © et de Louis XVIII (Salon de 1827, peint pour la préfecture d’Albi). Jusqu’en 1844, il envoya assez régulièrement au Salon des œuvres de facture très classique, traitant de sujets religieux ou historiques. Parmi ceux-ci, en 1827, L’invention de l’imprimerie à Strasbourg en 1436, qui fut acquis par le duc d’Orléans, futur roi Louis-Philippe; en 1831, des Costumes alsaciens et en 1844, La Vierge et l’Enfant Jésus, déjà citée. Il œuvra également dans un tout autre domaine, à savoir le décor théâtral. Il fut aussi l’auteur de plusieurs compositions pour le théâtre de Strasbourg, compositions que ses contemporains jugeaient supérieures à celles, semblables, du théâtre de Karlsruhe. Il avait ouvert un atelier à Strasbourg qui eut beaucoup de succès et Guérin compta au nombre de ses élèves, Henner ©, Brion ©, Haffner ©, Lix ©,Gluck ©, Schuler ©, Jundt © et Schutzenberger ©.

Courrier du Bas-Rhin des 29.1.1824, 27.4.1824, 7.7.1825; E. Charavay, Une famille de peintres alsaciens: les Guérin (1734-1846), portraits, Paris, 1880; A. France (mari de la petite-fille de Gabriel Christophe Guérin), «Les Guérin», Revue alsacienne illustrée du 15.10.1885; Ch. Muller, «À propos d’une tombe oubliée», Journal d’Alsace-Lorraine du 18.12.1885; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XV, 1922,p. 223; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, 662; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XV, 1922, p. 223; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, V, 1976, p. 270; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3566; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Éditions Oberlin, II, p. 124; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1985, 1484.

Georges Foessel (1989)