Provincial, capucin (* 23.8.1877 † Strasbourg-Koenigshoffen 14.12.1958). Fils de Louis Gruber, boucher, et de Françoise Siat. Il suivit la voie de l’un de ses frères, le P. Bartholomé, de dix-sept ans plus âgé que lui, qui était entré chez les Capucins. Études de philosophie et de théologie à partir de 1897 dans les couvents de Clèves, Münster en Westphalie et Krefeld. Ordonné prêtre en 1902, il fut envoyé au couvent d’Oberhausen-Sterkrade, dans la Ruhr, où il s’occupa de la paroisse pendant deux ans, puis à Francfort. Muté à Strasbourg-Koenigshoffen à l’âge de 34 ans, il y vécut jusqu’à son décès, à l’exception d’un séjour à Dusenbach (1920-1923). Il accomplit plusieurs fonctions: gardien (quatre fois), provincial et définiteur provincial.Il figurait sur la liste noire de l’occupant en 1940, comme ayant été le premier à sortir les couleurs françaises dans Koenigshoffen en novembre 1918. Un matin de décembre 1940 se présentèrent au couvent deux agents de la Gestapo demandant impérativement «Herrn Gruber». Averti par le portier, le père Anthime les accueillit tout tranquillement et les conduisit à la tombe de son frère le père Barthélemy; «Entschuldigung, nous ignorions son décès». Le père Anthime n’a plus été inquiété par la suite, malgré ses fonctions d’économe. Après la Libération, il prêcha dans les villages lors du carême. Il seconda les curés, plus particulièrement ceux de Meistratzheim, Artolsheimet Mommenheim.
P. Arch. Sieffert, Annales Provinciales des Capucins d’Alsace, vol. 5; B. Thorr, Chron. Prov., 20.
Le Nouveau Rhin Français, 19. 12. 1958.
Paul Linck (1989) et Jean-Pierre Kintz (2007)
