Général, (C) (★ Bossendorf 3.11.1891 † Stuttgart-Riedenberg 3.11.1976, inhumé à Feldbach, Allemagne, 11.11.1976). Fils d’André Grasser, cultivateur (★ 1831 † 1918), et de Marie Salomé Kapps(† 1938), originaire de Wilwisheim. ∞ 20.2.1924 à Fribourg-en-Brisgau, AnniOberländer (*11.4.1891), fille d’August Oberländer, commerçant à Hof an der Saale, Bavière. Fréquenta l’école primaire de Bossendorf (1898-1906). Formation d’instituteur à l’école préparatoire d’instituteurs de Lauterbourg puis à l’École normale d’Obernai. Examen en 1912. Aurait exercé dans le sud de l’Alsace jusqu’au début de la première Guerre mondiale. Incorporé le 1er octobre 1913 au 132erégiment d’Infanterie à Strasbourg, il participa à la bataille d’Ypres(1914), fut blessé à Verdun (1916) et à la bataille de la Somme par un tir d’artillerie (1916). Blessé une nouvelle fois alors que son avion était abattu à Thorn (1916), il fut affecté à l’École d’aviation de reconnaissance et termina la guerre avec le grade de lieutenant de réserve. Revenu en Alsace, il occupa un poste d’instituteur à Liebenswiller, près de Leymen, mais eut après 1918 des différends avec son inspecteur germanophobe qui fut à l’origine de son expulsion lors de la commission de triage. Écœuré par cette assimilation aux Allemands des Alsaciens ayant servi dans l’armée allemande, Grasser s’engagea dans la police à Fribourg avec le grade d’officier. Il servit à Rastatt, Mannheim, Karlsruhe. Muté comme officier d’état-major à Heidelberg dans la police du Land (1933), il prêta serment au Führer (1934). Nommé chef de la 9ecompagnie de l’École militaire de prévention des gaz de guerre (1936), il suivit la formation d’officier d’état-major à Ludwigsburg (1937). Promu lieutenant-colonel (1938) et colonel (1940). En 1942, il assura par intérim le commandement de la 25edivision d’infanterie. Nommé général de division (1943), il assura le commandement en chef par intérim de l’armée avec la direction du 56e corps de blindés. Le 19 mars 1943, il avait adressé par l’intermédiaire de la presse en Alsace une lettre publique rappelant que de nombreux Alsaciens avaient servi avec lui durant la première Guerre mondiale. Il demanda que les Alsaciens servent dans l’armée allemande ainsi que l’avaient fait leurs pères et souhaita que de jeunes compatriotes servent dans sa division. Un article du 19 janvier 1944 citait ses origines alsaciennes et sa décoration par le Führer (Eichenlaub zum Ritterkreuz). En 1944, il suivit la formation des chefs de corps et fut mandaté pour le commandement du 26ecorps d’armée. En 1951-1953, il fut le premier commandant en chef du Grenzschutz, (police des frontières à caractère militaire, surtout stationnée du côté de la RDA). C’est donc un Alsacien qui a organisé cette première troupe allemande après la guerre.
État-civil de Bossendorf; Bundesarchiv-Militärarchiv, Freiburg imBrisgau; Strassburger Neueste Nachrichten du 19.3.1943 et du 19.1.1944.
Jean-Marie Quelqueger (1988)