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GOUPIL Jean Martin Auguste

Chirurgien militaire, professeur de physiologie, puis de médecine légale à la faculté de Strasbourg, (C) (★ Flessingue, Belgique alors département de l’Escaut, 8.4.1800 † Saint-Didier, Jura, 19.9.1837). Fils de Louis Noël François Michel Goupil, officier de santé en chef de la marine, et de Mélanie Jeanne Becker. ∞ 15.12.1823 à Strasbourg Adélaïde Émilie Ensfelder, (Pl) (★ 23 frimaire an VII), fille de Philippe Louis Ensfelder, secrétaire de mairie, à Strasbourg, et de Sophie Frédérique Stribeck. Après des études secondaires à Argentan, il fut nommé à l’âge de 19 ans au Val de Grâce comme surnuméraire et devint un élève passionné de Broussais. Envoyé en 1820 en tant que sous-aide à l’Hôpital militaire d’instruction de Strasbourg, il poursuivit ses études médicales dans cette ville, se distinguant par l’obtention des premiers prix en anatomie, physiologie, médecine, chirurgie et histoire naturelle médicale. À son retour à Paris, il développa la doctrine de Broussais dans sa thèse de doctorat en médecine consacrée à un Essai sur la révulsion, Paris, 1822, 40 p. Gravissant peu à peu tous les grades de la médecine militaire, il fut nommé chirurgien aide-major breveté le 27 octobre 1824 et professeur à l’Hôpital militaire d’instruction de Strasbourg. Parallèlement, Goupil poursuivit une carrière universitaire à la faculté de Médecine de Strasbourg. Agrégé en 1829, Il fut chargé par le professeur Fodéré© des cours de médecine légale, en plus de son enseignement de chimie et de physiologie qu’il n’obtint toutefois que l’année suivante. En 1835, il l’échangea avec Alexandre Lauth contre celle de médecine légale. Il fut également médecin-légiste à la Cour d’assises du Bas-Rhin, membre du Conseil de salubrité du Bas-Rhin et secrétaire général de la Société des sciences de Strasbourg. Président du jury médical, il mourut lors d’une tournée dans le Jura pour l’admission des officiers de santé, pharmaciens, herboristes et sages-femmes.

Outre sa thèse sur la révulsion, on doit à Goupil deux ouvrages médico-légaux : Exposition des principes de la nouvelle doctrine médicale, Paris, 1824, 622 p., traduit en anglais et paru à Columbia en 1831, ainsi que la Consultation médico-légale par le sergent-major P.-M.-H. Meudic, accusé du crime de voie-de-fait envers ses supérieurs, Strasbourg, 1825, 31 p. Ses deux thèses d’agrégation pour la chaire de physiologie eurent pour sujets: La contractilité musculaire étant donnée, considérer les muscles en action, dans la progression, dans le saut, dans l’action de saisir et de grimper, Strasbourg, 1833, 48 p. et Plan raisonné d’un cours de physiologie, Strasbourg, 1834, 35 p.

Archives municipales de Strasbourg, registre des mariages, 1823, n° 418; Annuaires du département du Bas-Rhin de 1828 à 1837; Archives départementales du Bas-Rhin, T 109. Lettre du ministre de l’instruction publique au recteur de l’Académie de Strasbourg instituant Goupil en qualité de professeur de physiologie, Paris, 1eravril 1834, ms; idem, le 26 janvier 1836 autorisant Goupil à échanger sa chaire de physiologie contre celle de médecine légale; Archives médicales de Strasbourg, t. 3, Strasbourg, 1836, p. 88 ; A. Boyer, Notice biographique sur Goupil (séance de la Faculté de Médecine de Strasbourg du 9 novembre 1837), Strasbourg, 1837, p. 29-51 ; V. Stoeber et G. Tourdes, Topographie et histoire médicale de Strasbourg et du département du Bas- Rhin, Strasbourg, 1864, p. 514-515 et 524-525 ; L. Hahn, Les deux Goupil, Dictionnaire des sciences médicales, t, 9, 1883, p. 767-769; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890,p. 92; J. L. Rouis, Histoire de l’école impériale du service de santé militaire instituée en 1856 à Strasbourg, Paris, 1898, p. 672; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 631; Biographisches Lexikon der hervorragen den Ärzte aller Zeiten und Völker, Berlin, 1962, t. Il, p. 811; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1984, 760-761 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3435.

Marie-Odile Stempfer (1988)