Manufacturier et maire de Bischwiller, (Pr) (★ Bischwiller 7.11.1770 † Bischwiller 28.5.1844). Fils de Philippe Charles Goulden, négociant en vins (★ 9.5.1747 † 20.4.1779), et de Marie Madeleine Bertrand (★ 15.2.1752 † 6.4.1778). ∞ 30.8.1811 à Bischwiller Catherine Marguerite Sophie Lindner, fille d’aubergiste (★ Crailsheim, Allemagne, 29.11.1769 † Bischwiller 6.3.1838). Le mariage religieux avait été célébré à Altenmünster le 7 mai 1795 «sans que les circonstances de la guerre leur ayant permis alors de faire faire en forme les publications et d’y remplir les autres formalités relatives à l’état civil, prescrites par la loi» (registre d’état-civil 1811). Goulden fut à la tête de la manufacture Goulden et Cie, la plus importante à Bischwiller au début du XIXe siècle, qui travaillait pour l’État et fournissait notamment du drap aux armées. Goulden était probablement associé au drapier Ehrer. Dès 1810, il introduisit les premières machines à carder Douglas, à la filature de la Breymühle. Installé comme maire provisoire par les Alliés, du 31 juillet au 28 septembre 1815, après la destitution du maire Dudrap, Goulden, royaliste, revint à la tête de la municipalité en janvier 1826, puis fut confirmé dans ses fonctions aux élections d’octobre 1831. Homme influent, il avait des relations au ministère et jouissait d’un grand crédit auprès du préfet Esmangart. Il fut membre du Conseil général du Bas-Rhin de 1831-1839. À Bischwiller, il donna une nouvelle impulsion aux travaux publics avec l’ouverture de la route de Haguenau (1826) et la rénovation de la maison commune (1828) et fut à l’origine des premières salles d’asile (1832, 1835). En 1827 et octobre 1829, il accueillit dans la liesse générale le député républicain Benjamin Constant ©. Goulden était membre du consistoire réformé de Bischwiller, du bureau de bienfaisance et du comité local chargé de l’inspection des écoles communales. En 1835, il démissionna de ses fonctions de maire. Chevalier de la Légion d’honneur.
Archives municipales de Bischwiller, Registres Wündisch, et registres des délibérations du Conseil municipal (1815, 1826-1835) ; E. Bourguignon, Bischwiller depuis cent ans,1875 ; J. Camus, Le développement économique et social de Bischwiller,1939 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972,p. 200, 204 ; D. Burckel : « Les maires de Bischwiller 1790-1980 », Bulletin des Amis du musée de la Laub de Bischwiller, Bischwiller, 1980.
Christian Günther (1988)
