Vécut au VIIIe s., nièce de sainte Odile © et sœur des saintes Attale © et Eugénie ©. Son nom et son existence sont connus par un diplôme de l’empereur Henri II de 1017 ; elle détenait alors avec Notre-Dame le patronage de l’église du monastère de Niedermunster dont, selon la tradition, elle avait été la première abbesse (Inferioris monasterii quod est constructurn in hon. s. Marie et s. Gundelindis virginis). Fixée par Gebwiler en 1521, cette tradition fut reprise par les hagiographes postérieurs (Schüttenheimer, Peltre, Albrecht) et confirmée par les historiens modernes (Gyss, Pfister, Barth). On ignore les détails de sa vie. Ses reliques restèrent exposées jusqu’en 1540 dans la basilique de Niedermunster avec celles de sainte Eimhilde qui lui succéda. Elle figure dans un vitrail de la cathédrale de Strasbourg. Fête le 28 mars.
Ph.-A. Grandidier, Histoire d’Alsace, t. I, pièces justificatives n° 372, p. 212 ; J.M. Gyss, Der Odilienberg, Rixheim, 1874, p. 209; F. Wolff, Die Klosterkirche St. Maria zu Niedermünster, Strasbourg, 1904, p. 3 et 38; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 666; Chr. Pfister, Pages alsaciennes, Paris, 1927, p. 103 Clauss, Die HeiligenimElsass, Düsseldorf, 1935, p. 70 et 205 ; M. Barth, Die heilige Odilia, 2 vol., Strasbourg, 1938, passim (Index t. II, p. 325) ; V. Beyer, C. Wild-Bloch, F. Zschokke, Les vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, Paris, 1986, p. 355.
André Stehlé (1988)