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GOETZMANN (GOETZMANN de THURN)

Issue du terroir sundgovien (Dannemarie), cette famille de robins (C) s’éleva des services ecclésiaux de l’évêché de Bâle (officialité) aux postes les plus en vue de l’administration territoriale de la province aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les Goetzmann rallièrent les lys dès les débuts et jouèrent, à leur niveau, entre les administrateurs royaux originaires d’Outre-Vosges ou la noblesse (locale et immigrée) et les autochtones, un rôle non dénué d’intérêt. Ils furent en parenté ou alliés à des familles éminentes de la robe, de l’autel et de l’épée ainsi les Biegeisen, Glutz, Gobel, Holdt, Neef, Oertlin, Payer de l’Epine ou Payer-Im-Hof, Poirot, Vernier, Wicka ou Zipper. Ils tinrent, durant la période française de l’Ancien Régime en Alsace, et parfois dans la longue durée, les bailliages de Blotzheim, d’Eschentzwiller, de Ferrette, du Grand-Huningue, des Haut et Bas-Landser. L’un d’eux fut vicaire général pour les Allemagnes de l’ordre de Saint-Jean de Malte ; un autre, le célèbre Louis-Valentin, éminent juriste, s’illustra et se perdit de réputation face à l’esprit le plus acerbe de son temps : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, mais rendit aussi des services à son pays dans la diplomatie secrète. À Landser, ils eurent, dès 1657, leur demeure propre. Cette maison cossue existe toujours et se trouve derrière l’église (maison Tischmacher).

Louis Abel et Patrick Madenspacher (1988)