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GILLOT Hubert, Joseph, Hyacinthe

Universitaire, (C) (? Langres 7.6.1875 † Sainte-Ruffine-lès-Metz 4. 6. 1955).

Fils d’un ouvrier coutelier. ? 2.8.1900 Thérèse Gilbrin (? Nancy 24.1.1883 † Nancy 27.8.1951). Sans enfant. Étu-des secondaires au petit séminaire puis au collège. Études supérieures à l’Université de Nancy avec semestres aux Universités de Berlin, Leipzig et Heidelberg. Service militaire au 21e régiment d’Infanterie (1898-1899). Agrégé d’allemand (1901) et nommé lecteur de français à l’Université de Strasbourg. Il y exerça du 21 octobre 1901 au 1er août 1914, date à laquelle il fut reconduit à la frontière. Ces années furent fructueuses à plusieurs titres : il se lia d’amitié avec les éléments locaux que défendaient la langue et la culture françaises (notamment le Dr. Pierre Bucher ©, Haug, père et fils) ; il publia avec le Dr. Albert Schweitzer © un travail sur J.-S. Bach (1905) ; il rédigea ses deux thèses de doctorat-ès-lettres, parues en 1914 (La querelle des Anciens et des Modernes en France ; Le règne de Louis XIV et l’opinion publique en Allemagne). Mobilisé comme interprète à l’état-major de Langres, puis au Service de renseignements de Belfort, il devint en 1916 officier interprète et du chiffre à l’État-Major général de la Marine. Le 8 décembre 1918 il retrouva son appartement de la rue Oberlin. Il fut alors nommé professeur de littérature française à l’Université. Désormais son activité se partage entre son enseignement, ses travaux littéraires (sur Chateaubriand, Balzac, Delacroix) et la diffusion de français dans les diverses couches de la population. Il prit une grande part à la création de l’Université populaire. Il s’intéressait aussi aux nations nées de la dislocation de l’empire austro-hongrois et à la péninsule ibérique. Il vécut les années difficiles du repli de l’Université à Clermont-Ferrand et prit sa retraite en 1945 à Sainte-Ruffine. Chevalier de la Légion d’honneur le 9 juillet 1930, officier le 6 septembre 1954, membre de nombreux ordres étrangers.

Ses œuvres sont citées au Dictionnaire de biographie française, XVI, 1982, 88. Ajoutons : Henri Sienkiewicz, le romancier patriote, Conférence du 9 décembre 1924 à Strasbourg, Grenoble, 1925 ; « Eugène Delacroix et l’Allemagne », Mélanges Henri Lichtenberger, p. 319-344, Paris, 1934 ; « Le 24 juin 1935 pour le cinquantenaire de la mort de V. Hugo », Bulletin de la Faculté des Lettres de Strasbourg, 14e année, n° 1, nov. 1935 ; « Hommage aux présidents Masaryk et Bénès », L’Alsace française, du 10.4.1936.

Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres. t. 12, 1956, p. 314-340 (avec bibliographie) ; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1982. 87.

Jacques Schwartz (1988)