Skip to main content

GALLINGER Jean Jacques

Jurisconsulte, docteur en droit († 1663). D’une famille du Brisgau au service des Habsbourg à Ensisheim, passée comme les Klinglin ©, ses parents, à celui du roi, Gallinger a été au service de l’administration française dès les origines. Il participa à la transition weimarienne, comme aux premiers établissements judiciaires, notamment la Chambre installée à Brisach d’abord, à Ensisheim ensuite, par le gouverneur comte d’Harcourt et le lieutenant de roi Charlevoix, aux côtés de Bassand et de Wölker. Après la Fronde et le retour de l’intendant de Baussan, il tint la recette particulière de Brisach et s’opposa souvent à Domiliers chargé de la recette générale. En 1657, il prit place au sein du Conseil Souverain, installé à Ensisheim sous la présidence du jeune intendant d’Alsace, frère du grand Colbert, Charles Colbert, futur de Croissy ©. Aux appointements de 800 livres par an, possédant à fond les trois langues (latin, allemand, français), il accompagna Croissy dans son voyage en Allemagne (août 1659), lui servant à la fois d’interprète et de professeur, puis dans sa mission à Vienne. Il joignit à ces fonctions celle de préteur (Reichsschultzheis) de Haguenau et présida la Reichstaub entouré de ses assesseurs. Gallinger fut mêlé aux différends du grand bailli, duc de Mazarin, avec les villes. Sa disparition fut une grande perte pour l’intendance d’Alsace et pour le Conseil Souverain où il siégeait aux côtés de Bénigne Bossuet et de J. Favier.

Pillot et Neyremand, Histoire du Conseil Souverain, Paris, 1860, p. 30, 34, 549 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 559 ; G. Livet, L’intendance d’Alsace sous Louis XIV, 1648-1715, Strasbourg-Paris, 1956, p. 200-201.

† Georges Livet (1988)