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GAGNIEU Alice Agnès

Universitaire (★ Le Passage-près-Voiron, Isère 8.4.1913  † Longwy, Meurthe-et-Moselle 27.12.1998).

Fille de Jean Joseph Gagnieu, cheminot, et de Marie Henriette née Jourdan. Après une scolarité au Grand-Lemps, Isère, et à Saint-Jean-de-Moirans, Ain, elle entra à l’École normale de Grenoble. Institutrice pendant sept ans au cours desquels elle poursuivit des études à la faculté de Sciences de Grenoble (certificats de chimie générale, mathématiques générales, botanique, zoologie et géologie). Son diplôme d’études supérieures date de 1937. Elle fut reçue au concours d’agrégation de sciences naturelles (1943). Après une année d’enseignement, elle fut attachée de recherches au CNRS de la faculté de Sciences de l’Université de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand puis rentrée à Strasbourg. Elle prépara sa thèse et entreprit des recherches sur les pommiers. De 1945 à 1947, elle séjourna à Londres et à Cambridge). Le 15 octobre 1950, elle soutint sa thèse de doctorat d’État à Strasbourg. Alice Gagnieu assura un cours de biologie végétale de PCB (physique, chimie, biologie, cours également destiné aux étudiants de première année de médecine). Elle partageait avec le professeur H.-J. Maresquelle © l’enseignement théorique à la préparation aux concours de recrutement du CAPES et de l’agrégation de sciences naturelles. La carrière scientifique d’Alice Gagnieu fut conditionnée par son double goût de l’observation microscopique très fine des structures chromosomiques et de l’organisation d’expériences de génétique végétale en plein air. Dans plus de 30 ans d’activités de recherche, on peut discerner trois périodes : la première, consacrée aux pommiers, au maïs, aux œnothères, (1944 à 1955) ; la deuxième fut celle des périodes des diplômes de 1956 à 1967 (direction de 23 diplômes d’études supérieures de sciences naturelles) ; pendant la troisième, elle dirigea les recherches de ses élèves (quatre thèses de doctorat d’État). Alice Gagnieu tint une place éminente parmi les botanistes alsaciens. Ils lui sont reconnaissants d’avoir favorisé la création d’une commission de protection du site Taubergiessen, riche en flore et en particulier en orchidées, qui est formé par les prés et étangs du ban de Rhinau situés sur la rive droite du Rhin depuis la rectification de ce fleuve. Le protocole fut signé le 11 mars 1982 et dans la commission entrèrent trois botanistes français, Alice Gagnieu, Gonthier Ochsenbein © et Roger Engel ©. Alice Gagnieu a surtout fait paraître La flore d’Alsace en 1965 et assurer une seconde édition en 1985. Après son départ à la retraite en 1981, l’Université Louis Pasteur lui reconnut le titre de professeur honoraire.

Gutachten der Expertenkommision für die Wisen im Naturschutzgebiet Taubergiessen, Strasbourg-Freiburg, Dezember 1982, 48 pages ; A. Braun, « Alice Gagnieu (1913-1998) », Bulletin de l’Association philomathique d’Alsace et de Lorraine, XXXV, 1999, p. 7-8 (portrait).

Albert Braun et Gonthier Ochsenbein (2006)