Prieur des Carmes de Strasbourg, écrivain religieux (★ Bad Creutznach, probablement 1er quart du XIVe siècle ; † probablement à Strasbourg, au plus tôt 1376/78 ?). Entré au couvent des Carmes de sa ville natale, il s’y distingua comme lector (maître des études) et prédicateur, puis devint prieur des Carmes de Strasbourg, où il est attesté le 10.9.1371 comme bruder Johanse… prior… des closters zu unserre Frouwen Bruder. C’est dont très probablement sous son priorat que fut achevée en 1372 la nouvelle église de ce couvent hors la porte de l’hôpital, démolie un siècle après, en 1475. D’après Joh. Trithemius, De Scriptoribus ecclesiasticis, Coloniae, 1546, p. 265, Fust avait laissé à Creutznach trois manuscrits de sermons, mais d’après Ant. Possevinus, Apparatus sacer, t. l, Coloniae Agrippinae, 1608, p. 878, ils disparurent quand cette ville devint protestante. Ses Questiones Sententiarum citées dans une autre édition de Trithemius, Opera historica, Francofurti, 1601, p. 147, ne figurent pas dans B. M. Xiberta, De scriptoribus scholasticis saeculi XIV ex ordine Carmelitarum, Louvain, 1931. Quand aux autres écrits, mentionnés dans Ph.-A. Grandidier, Nouvelles œuvres inédites, t. Il, Colmar, 1898, p. 185-186, d’après des sources que nous n’avons pas pu contrôler, il est à noter que le traité sur le Schisme (et celui sur la paix et concorde chrétienne) semblerait indiquer que l’auteur a vécu au-delà de 1378.
Urkundenbuch der Stadt Strassburg, t. VII, Strassburg, 1900, p. 427-429, n° 1471 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, 555 ; M. Barth, Handbuch der elsässischen Kirchen im Mittelalter, Strasbourg, 1960, col. 1416.
Jean Rott (1988)
