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FUCHS Philippe Jacques Edmond

Ingénieur, géologue, professeur à l’École des Mines, (Pl) (★ Strasbourg 1.4.1837 † Paris 7.9.1889).

Fils de Philippe Jacques Fuchs, fabricant d’huile et, de Madeleine Sophie Ernst. Élève au Gymnase protestant en 1846, puis à l’École polytechnique en 1856 ; il en sortit 2e, en tant qu’élève-ingénieur des Mines. Déjà secrétaire-adjoint du Conseil général des Mines, il fut nommé par arrêté ministériel du 8 juillet 1862, professeur de l’École impériale des Mines, chargé du cours préparatoire de géométrie descriptive, du cours de physique, de la direction des exercices de topographie et du soin des collections de géologie sous la direction d’Élie de Beaumont. Lors de la création du service de la carte géologique de France en 1868, il fut chargé par celui-ci, de participer à la coordination de cette immense entreprise. Quand éclata la guerre de 1870, il était en mission d’exploration au Chili. Il rentra immédiatement en France et fut nommé chef du génie auxiliaire de l’armée du général Chanzy, par l’amiral Jauréguiberry. Déjà chevalier de l’ordre, sa conduite devant l’ennemi lui valut d’être promu le 27 juillet 1871, officier de la Légion d’honneur. Sa connaissance exceptionnelle des divers gîtes minéraux, lui valut de nombreuses missions dans toutes les parties du monde, de l’Oural à la Sibérie, du Colorado au cap Horn, de l’Algérie au Tonkin, sans parler de l’Europe qu’il connaissait dans ses moindres détails. En 1873 et 1874, il mena, sur ordre du gouvernement français, de périlleuses missions en Tunisie, en particulier pour reconnaître les ressources minérales du pays. En 1881, il fut chargé d’une mission au Cambodge et au Tonkin, sur l’initiative de Le Myre de Villers, gouverneur de la Cochinchine. Il réussit à mener à bonne fin les reconnaissances géologiques des régions de Hanoï et Haïphong. Il signala le premier, les grands gisements de fer du Cambodge et les dépôts houillers du Tonkin. Au cours de ces difficiles explorations, il contracta un empoisonnement du sang dont il ne se remit jamais.

Haton de la Goupillière, Discours prononcé sur la tombe d’E. Fuchs, le 9 septembre 1889 ; A. de Lapparent, Notice nécrologique sur E. Fuchs, s. l., 1889 ; A. de Lapparent, La vie et l’œuvre d’E. Fuchs, Paris, 1889 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 547-548 ; Dictionnaire de biographie française, XIV, 1979, 1426 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3234.

† Georges Foessel (1988)