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FROBERGER Joseph Aloïse

Prêtre et publiciste, (C) (★ Hirsingue 9.11.1871 † Bonn 2.10.1931).

Fils de Jean Fortuné Froberger, cultivateur, et de Joséphine Meyer. Froberger fit ses études secondaires au collège épiscopal de Strasbourg et au collège d’Altkirch. Après l’Abitur, il entra à la Société des missionnaires d’Afrique (Pères blancs) en 1892. Après une année de noviciat, il fit des études de théologie à l’Université grégorienne de Rome, où il soutint un doctorat en philosophie et un doctorat en théologie. Professeur de dogmatique et de morale au séminaire des Pères blancs de Maison Carrée à Alger, il enseigna également l’arabe et le kisuahili. Il fut ordonné prêtre le 14 août 1898. En 1905, il fut nommé provincial et chargé de la réorganisation de la province allemande de la société missionnaire. Il fonda de nouvelles maisons à Trèves, Marienthal (Luxembourg), Haigerloch, Linz-am-Rhein et Altkirch. Remarqué par ses nombreuses publications théologiques et littéraires, en particulier dans la Kölnische Volkszeitung, il fut prié par le cardinal-archevêque de Cologne, Fischer, de se consacrer entièrement à ses activités de publiciste, afin, en particulier, de combattre le modernisme. Il s’installa à Bonn et collabora régulièrement à la Kölnische Volkszeitung, dont il fut le conseiller théologique jusqu’à sa mort. Co-éditeur de la revue littéraire Der Gral et de la Katholische Korrespondenz, il publia de nombreux articles dans les revues Hochland (éditée par Karl Muth), Literarische Beilage, Bücherwelt, Heiliges Feuer, Schönere Zukunft... Grand connaisseur de la littérature et de la mystique espagnoles, il collabora régulièrement au quotidien espagnol El Debate. Polyglotte, connaissant 22 langues, Froberger enseigna les langues et les littératures étrangères aux universités de Cologne et de Bonn et à l’École commerciale supérieure de Hambourg. Après la révolution bolchévique, il publia de nombreux articles et de nombreuses brochures sur les questions russes. Froberger était en relation avec les principaux chefs du Zentrum allemand et joua un rôle politique en Rhénanie. En 1918-1919, il fit campagne pour la création d’une Rhénanie autonome dans la Kölnische Volkszeitung et les milieux catholiques rhénans. Comme Joseph Joos ©, il joua un rôle important dans les relations entre les catholiques allemands et français.

Attaché à son enfance sundgovienne, Froberger publia plusieurs articles de souvenirs dans la Kölnische Volkszeitung (sous le pseudonyme d’Aloys Hirsing), parus ensuite dans l’Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1943-1948. Nombreux ouvrages d’apologétique, de théologie, de morale et de politique, dont : Bruder Hieronymus, 1899 ; Schöpfungsgeschichte der Menschheit in der « voraussetzungslosen » Völkerpsychologie, 1903 ; Weltanschauung und Literatur, 1910 ; Weltkrieg und Islam, 1915 ; Spanien und der Weltkrieg, 1915 ; Die heilige Theresa, 1915 ; Unsere literarischen Aufgaben, 1916 ; Sturm über Russland (en collaboration), 1920 ; Der Kampf um die Lebenswerte in der modernen Literatur, 1928 ; Vom Lebensgefühl unserer Zeit, 1928.

État-civil de Hirsingue ; Elsässer Kurier du 3.10.1931 ; X. Haegy, « notice nécrologique », Die Heimat, octobre 1931, p. 293-294 ; Das Katholische Deutschland, t. 1, 1933, col. 864-5 ; A. Angly, « Dr Joseph Froberger », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1964, p. 117-119 ; E. Bilger, « Zum Centenarium der Geburt von P. Joseph Froberger », ibidem, 1971, p. 96-101 ; H. Koehler, Autonomiebewegung oder Separatismus. Die Politik der « Kölnischen Volkszeitung », 1918-1919, Berlin, 1974 ; Deutsches Literatur-Lexikon, t. 5, 1977, col. 805 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3223.

Christian Baechler (1988)