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FRITZ Jean Guillaume

Architecte, chroniqueur, philanthrope, (Pl) (★ Strasbourg 20.1.1797 † Strasbourg 10.11.1879).

Fils de Daniel Fritz, maître charpentier et entrepreneur des Ponts et Chaussées, originaire de Pforzheim, et de Marie Salomé Heiligenstein, de Strasbourg ; dernier survivant d’une famille de 6 enfants tous morts célibataires. Il a légué les sommes de 30. 000 F à l’Œuvre des pauvres honteux protestants ; 30. 000 F à l’orphelinat du Neuhof; 50. 000 F à la Fondation Blessig; 30. 000 F à la Société d’évangélisation; 24. 000 F à l’ensemble des paroisses protestantes, la réformée comprise ; 40. 000 F spécialement à la paroisse du Temple-Neuf, leur église détruite par le bombardement allemand de 1870, ainsi que le domaine du Schloessel au Schnokeloch à Koenigshoffen, à l’établissement des Diaconesses et leur propriété à la Krutenau, 10 rue Paul Janet, maisons et grand jardin à la ville de Strasbourg, qui a permis la percée de l’actuelle rue Fritz, au bout de l’ancienne impasse de la Hallebarde, ainsi que la construction de la Petite rue Fritz, l’actuelle rue Adolphe Wurtz. Maîtres charpentiers comme leur père, les trois frères Fritz furent également de grands amateurs de jardinage et d’arboriculture. Cette caractéristique familiale fut accentuée par le fait que le physiocrate et jardinier Charles de Butret © avait élu domicile chez eux. Ces préoccupations apparaissent nettement dans un journal météorologique, que rédigea Fritz. Il y décrit l’évolution du temps pendant la journée et les années 1822-1836, 1838-48, 1851 et du 14 juin au 26 août 1865 sont conservées à la Bibliothèque municipale de Strasbourg. Contrairement aux affirmations de R. Reuss, ce journal mentionne pourtant les événements importants de l’époque avec plus de détails, tels le coup d’État de Napoléon III à Strasbourg, les obsèques du Général Kléber, l’inauguration du monument Gutenberg, etc… Malgré certaines lacunes la chronique (manuscrite) de Fritz est importante pour la connaissance de la vie strasbourgeoise au XIXe siècle (telle la description de la chute de grêle du 22 juin 1840 endommageant les vitraux anciens d’églises dont ceux de Saint-Thomas), par la précision des détails, et les dessins de l’auteur.

Bibliothèque municipale de Strasbourg, Ms. 207, 208, 209 ; Vieux noms et rues nouvelles de Strasbourg, avec une préface par R. Reuss, 1883.

Edmond Ponsing (1988)