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FRITZ Jean-Frédéric

Prfèvre, (Pl) (baptisé Strasbourg 18.2.1723 † Strasbourg 10.2.1780).

Fils de Jean Zacharie Fritz, menuisier à Strasbourg, et de Suzanne Fritschmann. ∞ I 22.4.1754 à Colmar Marie Madeleine Riegger, fille de Jean Riegger, commerçant à Colmar. ∞ II 14.6.1758 à Strasbourg Catherine Marguerite Vogt (baptisée Strasbourg 21.4.1735 † Strasbourg 26.11.1809), fille de Jean Jacques Vogt, fournisseur à Strasbourg, et de Catherine Marguerite Hatt, Un fils, orfèvre, Jean Geoffroy. Après son apprentissage chez Jean-Frédéric Imlin ©, de 1735 à 1740, et son compagnonnage, il obtint du tribunal de la corporation de métiers de l’Échasse de pouvoir réaliser sa pièce de maîtrise le 22 décembre 1750, à condition qu’il ne la commençât pas avant l’achèvement des chefs-d’œuvre des précédents postulants à la maîtrise. Son chef-d’œuvre fut validé en 1751 ou en 1752 puisqu’il entra dans la corporation le 29 août 1752 et insculpa cette même année. Parmi les œuvres issues de son atelier, on peut citer des pièces religieuses comme le ciboire de 1758 et l’ostensoir de 1769, à l’église de Lixhausen, mais aussi et surtout de l’orfèvrerie civile, tels le beau service de couverts à dessert qu’il exécuta en 1768, ayant appartenu à la prestigieuse collection d’argenterie Helft (vendue à Monaco par Christie’s en 1989) et les œuvres conservées au musée des Arts décoratifs de Strasbourg dont une paire de flambeaux de 1773 et un gobelet de 1776 (qui servit de trophée agricole en 1781). Après son décès en 1780, sa veuve, Catherine Marguerite Fritz, dirigea l’atelier en utilisant, suivant le règlement, un nouveau poinçon. Elle occupait apparemment déjà un certain rôle dans l’atelier du vivant de son époux puisqu’en 1768. Elle déposa plainte auprès du tribunal de la corporation contre le bijoutier-joaillier et orfèvre Jean Strintz qui avait endommagé une tabatière qu’elle lui avait confiée pour dorure. Jusqu’à présent, les pièces exécutées dans l’atelier à partir de 1771 lui étaient attribuées alors qu’elles auraient dû l’être à son mari (suite à l’indication erronée de la date de décès de ce dernier par Haug). Il reste néanmoins un nombre relativement important d’œuvres conservées réellement empreintes de son poinçon particulier; signalons par exemple un calice conservé à l’église de Mont-sous- Vaudrey (Franche-Comté), une chocolatière tripode et un huilier-vinaigrier de 1788, au musée des Arts décoratifs de Strasbourg et quelques objets gravés des armoiries des Zorn de Bulach dont un bougeoir de 1787, une cafetière de 1788 et une intéressante chocolatière cylindrique (vendue à Paris par Sotheby’s en 2002).

Archives municipales de Strasbourg, XI 103, XI 104, XI 112. Ministère de la culture, base de données Palissy. H. Haug. J. Fischer, Le siècle dor de lorfèvrerie de Strasbourg. Paris, 1964, p. 65-68 et ill. H. Haug, Lorfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques française, Paris, 1978, non paginé, ill. 112-116 ; Sotheby’s, Importante orfèvrerie européenne, catalogue de vente du 18 décembre 2002, p. 29, 45.

Emmanuel Fritsch (2004)