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FRITSCH Jean Michel Thiébaut

Prêtre, professeur au Grand Séminaire de Strasbourg (★ Zeinheim 16.9.1787 † Sélestat 6.10.1867, enterré à Zeinheim).

Fils de Michel Fritsch, cultivateur, et d’Odile Weinling. Études au Grand Séminaire de Strasbourg, ordonné prêtre en 1812, nommé professeur de théologie, d’histoire ecclésiastique et de langues orientales au Grand Séminaire. Il devint en 1819 curé cantonal de Rouffach, puis en 1828 de Saint-Georges de Sélestat. Son activité pastorale fut très féconde, notamment dans le domaine associatif : il relança l’ancienne confrérie Sainte-Anne des femmes, fonda en 1831, pour les jeunes filles des deux paroisses, une Marianische Versammlung sous le titre de Notre-Dame de l’Assomption et fit imprimer pour ces deux congrégations un livre de dévotion, Andachtsübungen eines katholischen Christen. Zum Gebrauche der Frauen und Jungfrauen der beiden Congregationen der hl. Anna und der Maria-Himmelfahrt, 1838. Ce fut aussi sous son égide que se créa, le 22 mai 1850, la Conférence de Saint-Vincent de Paul, société charitable toujours en activité. Par ailleurs, Fritsch voua un intérêt passionné à son église, à laquelle il consacra un opuscule : L’église de Saint-Georges de Schlestadt ou notices historiques et archéologiques sur le Moyen Age, Mulhouse, 1856. Il sut donner l’impulsion aux travaux de restauration commencés en 1833 avec l’architecte municipal Louis Rivaud et continués de 1847 à 1863, sous la direction d’Antoine Ringeisen ©, architecte d’arrondissement. Ainsi furent réalisés la restauration du chœur, la suppression de l’ancienne bibliothèque, la transformation de la tour de croisée – tour Sainte-Anne – (1863), les travaux de dallage de l’église et de nivellement de la place, la restauration par les frères Callinet © de Rouffach des orgues André Silbermann, la réfection de la chaire et de la sculpture des portails et la peinture des chapelles absidiales. Il fut surtout en grande amitié avec le chanoine Hunckler, nommé principal du collège le 1.6.1838 et démissionnaire en 1842 à la suite du malaise entraîné par la proposition de Mgr Raess d’installer le petit séminaire du diocèse à Sélestat. Les relations de Fritsch avec le clergé de Sainte-Foy ne furent pas toujours excellentes. Les tiraillements et conflits s’expliquent surtout par l’inégalité des territoires attribués lors de la création de la paroisse succursale de Sainte-Foy le 10 mai 1803. Chevalier de la Légion d’honneur.

Archives municipales Sélestat, registre des délibérations du conseil de fabrique Saint-Georges, XIXe s., carton U ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 7-8 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 539-540 ; P. Adam, Histoire religieuse de Sélestat, t. 3, 1975 ; Dictionnaire de biographie française, XIV, 1979, 1312 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3222.

Maurice Kubler (1988)