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FRIDOLIN saint

(★ en Alémanie VIIe siècle). D’une noble lignée, il se voua à l’évangélisation dans son île natale, l’Irlande, d’abord, puis à Poitiers, où il procéda à la reconstruction de l’église et à l’élévation solennelle des reliques de saint Hilaire. Son désir d’apporter l’Évangile à tous les peuples le poussa sur la route vers Strasbourg et Constance. En Lotharingie il fonda en passant le monastère d’Eller sur la Moselle ; en Alsace il fit de même à Dillersmünster, aujourd’hui Rheinhartsmünster. Le nom de son saint favori, Hilaire, sous la protection duquel il plaça ses fondations, se trouve à l’origine des toponymes Eller et Dillersmünster.
Il mourut dans sa dernière fondation, à Säckingen ; c’est là que sont vénérées ses reliques. De là se répandit son culte. Sa Vita fut rédigée vers l’an 1000 par Balther peut-être à Säckingen même. On le vénère surtout là où son activité missionnaire s’est déployée, à Coire, Suisse, et à Säckingen. Habituellement on le représente en moine tenant un squelette par la main.

Monumenta Germaniae Historica, SS III, 350-369 (La Vita) ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 528-529 ; M. Barth, « Zur Mission des hl. Fridolin im Elsass : Dillersmünster en Hilariusklösterlein », Archives de l’Église d’Alsace 18, 1946, p. 21-26 ; M. Barth, « Zum Kult des hl. Fridolin im alemannischen Raum », Freiburger Diözesan-Archiv, III, 9, 1957, p. 361 ; M. Koch, Sankt Fridolin und sein Biograph Balther, Zürich, 1959 ; M. Barth, « Der Kult des heiligen Fridolin im Sundgau », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1960, p. 62-63 ; Lexikon für Theologie und Kirche, IV, 1960, col. 366 ; Dictionnaire de biographie française, XIV, 1979, 1288-1289 ; Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, XIX, 1981, 66-67 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3214.

André-Marcel Burg (1988)