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FREY Jacob

Bourgmestre et prévôt de Sélestat, chroniqueur (? Endingen, Bade † Sélestat 5.6.1680). I ∞ 21.8.1623 à Sélestat Catharina Bracht († Sélestat 28.6.1636), quatre enfants, dont André, qui suit (2) et Catherine († Sélestat 31.12.1634), ? 9.4.1657 à Sélestat Jean Henri Ehringer, directeur de l’hôpital et bourgmestre en 1682 ; II ∞ ? Westhouse, Marie Kaestler († Sélestat 28.12.1651), quatre enfants, dont François (? Sélestat 19.8.1647), moine cistercien de Lucelle ; III ∞ 13.1.1653 à Sélestat Élisabeth Koegler († Sélestat 11.6.1657). Forgeron vers 1620 à Sélestat, conseiller en 1635. À partir de 1629 ses interventions dans la structure de la corporation des maréchaux, notamment pour la participation de cette dernière aux contributions financières de guerre, furent très appréciées. À partir de 1652 il fit partie du magistrat et passa par toutes les fonctions de bourgmestre, à la justice (Gerichtsleute), aux finances (Lohnherr), et à la sécurité (Feuermeister). Il fut prévôt en 1677 et en 1679 et resta dans cette fonction jusqu’à sa mort. Selon Dorlan, c’est à lui qu’est dû le mémoire envoyé à Paris à la fin d’octobre 1642 dans lequel sont relatés les méfaits de la garnison qu’il n’a pas manqué de grossir fortement. Lorsqu’en 1651, au plus fort de la Fronde, Mazarin ©, sur la route de l’exil, songea un moment à se retirer à Sélestat, il en fut déconseillé par le maréchal de la Ferté-Senneterre, sous prétexte que Frey était mal intentionné envers la France et capable d’être corrompu. Lors de la reconstitution de la garde bourgeoise en 1654, Frey en commanda une compagnie, il était alors l’aubergiste du Bouc qu’il vendit quelques années avant sa mort. Frey fut aussi receveur de la léproserie Saint-Léonard (1657-1680).

Frey est surtout connu pour sa chronique de Sélestat depuis l’incursion de Mansfeld © en Alsace. Très intéressant est son récit de l’occupation suédoise (12 décembre 1632), de l’entrée des troupes françaises et des vicissitudes des habitants au cours de cette période et de celle qui suivit jusqu’au démantèlement de la forteresse par Louvois ©, en 1673.

Maurice Kubler (1988)