Député aux Etats généraux et à l’Assemblée nationale constituante, (C) (★ Saverne 10.7.1739 † 1825). Frère de Jean-François-Henri de Flachslanden ©. Bailli de l’ordre de Malte. Président de l’Assemblée provinciale (1787-1789) où il avait été élu comme membre du clergé et président de la Commission intermédiaire de la province d’Alsace (1787-1790). Élu le 4 avril 1789 député du Tiers-État du bailliage de Haguenau et de Wissembourg. Il fut effrayé par les événements qu’il présageait et écrivit à la Commission dès le 3 juin 1789; «je crois la nation française d’un demi-siècle trop jeune pour le grand œuvre qu’elle veut entreprendre». Il prêta néanmoins le serment du 20 juin à la salle du Jeu de Paume. Il désapprouva l’adoption de la constitution civile du clergé. Il donna sa démission le 4 novembre 1790. Il émigra en 1791 et devint à Vérone chancelier du comte de Provence, futur Louis XVIII.
A. Robert, E. Bourloton, G. Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français, Paris, 1891, p.5-6; Dr Robinet, A. Robert et J. Le Chaplain, Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire 1789-1815, Paris, 1889, t.1er, p.800; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.1, 1909, p.504; P. Muller, p. 215; R. Marx, Recherches sur la vie politique de l’Alsace prérévolutionnaire et révolutionnaire, Strasbourg, 1966, p.8, 9, 38-40 et 182; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p.81, 84, 141; Documents de l’histoire de l’Alsace, publiés sous la direction de Philippe Dollinger, Toulouse, 1972, p.355; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1975, 1434.
Jean-Pierre Kintz (1988)