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FISCHER Léonard

Prêtre, orientaliste, (C) (★ Rouffach 28.12.1863 † Battenheim 23.1.1913). On retrouve des traces de la famille Fischer dans les archives de Rouffach jusqu’en 1323. Fils d’un tourneur sur bois originaire de Marckolsheim, et de Thérèse Haas, fille d’un facteur d’orgues de Rouffach. Études aux collèges libres de Colmar, Lachapelle et au séminaire de Strasbourg. Ordination en 1887. Précepteur dans la famille de l’industriel Baudry à Cernay. En 1881 publia une brochure contre les sociaux-démocrates de Mulhouse. En 1893 préceptorat dans la famille du baron de Rochetaillée à Saint-Étienne. En fréquentant ce milieu légitimiste, il publia des récits d’histoire monarchiste. Vicaire à Strasbourg. Publia des récits de pèlerinages. En 1895 départ pour un long séjour au Proche-Orient (Asie Mineure et Levant). À Constantinople il devint précepteur des enfants du ministre turc Baudony et publia dans le Journal de Colmar, des «Lettres du Bosphore», puis dans d’autres revues, en 1908, une série d’articles «Vie à Constantinople». Nommé chanoine d’honneur de la cathédrale de Smyrne. Au Phanar il s’intéressa aux problèmes des Églises orthodoxes de Grèce, de Bulgarie et de Macédoine. En réponse aux illusoires projets de rapprochement religieux entre les églises d’Athènes et Rome du prince Max de Saxe, il publia un ouvrage intitulé Patriarchistes contre exarchistes, puis en 1906, dans le Strassburger Diozäsanblatt, «Uebersetzungen der Heiligen Schrift in das neugrieschische». Ces publications facilitèrent sa nomination de chevalier du Saint-Sépulcre. Parmi ses nombreux récits de pèlerinages et déplacements on peut citer celui de 1903/04 en Palestine, intitulé En Terre sainte et dédié à Mgr. Zorn de Bulach, et A Athènes, notes de voyage d’un Alsacien. Il fit également un voyage en Arabie, jusqu’à la Mecque, à l’époque de la construction du chemin de fer du Hedjaz. De retour en Alsace en 1908, il devint curé de Neuve-Église dans le val de Villé. À partir d’archives accumulées par son prédécesseur dans le presbytère, il publia en 1912 une étude sur L’abbé Stachler martyr de la Révolution. Décédé et enterré dans sa dernière cure à Battenheim. Son nécrologe assure que ses papiers et manuscrits ont été détruits par des «mains malveillantes» après sa mort. Il avait légué sa collection de monnaies orientales au musée local de Rouffach.
T. Walter, «Notice nécrologique Léonard Fischer», Elsassland, 1930, n°6, p.175-177; portrait en pèlerin en Palestine, p.175.

Marc Lang (1988)