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FINANCE Isidore

Peintre en bâtiment, syndicaliste, puis fonctionnaire (★ Sainte-Marie-aux-Mines 24.2.1848 &dagger, Paris 16.10.1918). Ouvrier peintre en bâtiment à Paris, il participa activement à la renaissance du mouvement ouvrier après la défaite de la Commune. Membre de la Chambre syndicale des peintres en bâtiment, il participa à tous les congrès ouvriers de 1876 à 1880. Critiquant le recours à la violence, le collectivisme et même la coopération, Finance faisait l’éloge de la propriété privée. La condition ouvrière pourrait être améliorée, selon lui, grâce à « l’éducation intégrale », par la collaboration avec le patronat, mais aussi par l’usage de la grève avec préavis menée par des syndicats, indépendants des partis politiques. Il avait fondé un Cercle des ouvriers positivistes, dont il céda la présidence en 1880 à son compatriote Keufer © pour prendre la tête de la Société positiviste. À partir de 1882, il milita dans le parti «possibiliste» ou Fédération des travailleurs socialistes de France. En 1891, grâce à l’un de ses confrères positivistes le docteur Dubuisson, il entra au ministère du Commerce, où il devint chef du bureau des associations professionnelles de l’Office du Travail. En cette qualité, il dirigea une grande enquête sur les associations professionnelles ouvrières et améliora la statistique des grèves. Il passa au ministère du Travail, lors de sa création et termina sa carrière comme sous-directeur de ce ministère.
Articles dans la Revue occidentale et dans la Revue positiviste internationale; Des chambres syndicales ouvrières et des associations coopératives, Paris, s.d.; Les caisses de retraite pour les vieux ouvriers, Paris, 1880; Le positivisme au congrès ouvrier de Paris, Paris, 1881; Les Associations professionnelles ouvrières (publication de l’Office du Travail), Introduction, t.1, Paris, 1899, p.1-282; Les syndicats professionnels devant les tribunaux et le Parlement depuis 1884, Paris, 1911; (liste plus complète de ses œuvres dans le Catalogue des Imprimés de la Bibliothèque Nationale, t.54).
L. de Seilhac, Les congrès ouvriers en France de 1876 à 1897, Paris, 1899; J. Gaumont, Histoire de la coopération, t.2, Paris, 1924; A. Moutet, «Le mouvement ouvrier de 1871 à 1876 à Paris», Le Mouvement social, n°58, 1967, p.25-26; G. Lefranc, Le Mouvement syndical sous la Troisième République, Paris, 1967, p.30-33; M. Rebérioux, dans J. Droz, Histoire générale du Socialisme, t.2, 1974, p.134, 139, 199; M. Perrot, Les ouvriers en grève, France, 1871-1890, Paris, 1974, p.19-21, 419, 423, 445; Maitron XII, 1974, p.194; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1975, 1366-1367; R. Brécy, Le Mouvement syndical en France 1871-1921, Gif-sur-Yvette, 1982, p.166, 172.

Léon Strauss (1988)