Vicaire général du diocèse de Strasbourg, (C) (★ Niederentzen 12.10.1872 † Colmar 31.3.1950). Fils de Placide Fillinger, tailleur, et de Joséphine Germann. Fillinger fit ses humanités aux collèges épiscopaux de Zillisheim et de Strasbourg, et étudia la théologie au Grand Séminaire de Strasbourg. Ordonné prêtre le 10 août 1899, il consacra toute sa vie à la pastorale comme vicaire à Turckheim (1899-1902), à Strasbourg-Neudorf (paroisse Saint-Aloyse de 1902 à 1903) et à Colmar (paroisse Saint-Martin de 1903 à 1912), puis comme curé de Wettolsheim (1912-1921), de Lapoutroie (1921-1928) où il fit décorer l’église paroissiale, bâtir un cercle catholique et reconstruire l’église de l’annexe de Hachimette, et de Mulhouse (paroisse Sainte-Geneviève, de 1928 à 1934 et paroisse Saint-Étienne de 1934 à 1945). De 1938 à 1945, il occupa les fonctions de vicaire général pour la partie méridionale du diocèse avec résidence à Mulhouse et de délégué apostolique auprès de la congrégation des Bénédictines Adoratrices de Bellemagny. Pendant les années de l’occupation nazie, alors que les vicaires généraux M.-J.-C. Kolb © et E. Kretz © avaient été expulsés d’Alsace, il tenta, en collaboration avec Mgr. T. Douvier ©, de préserver les intérêts de l’Église catholique dans le sud de l’Alsace et de défendre au mieux ses confrères menacés par la police allemande. Bien qu’il ait été considéré comme francophile entre les deux guerres, il fut accusé de collaboration lors de la Libération. De 1945 à sa mort, Fillinger vécut retiré dans son village natal, assurant temporairement l’aumônerie de la maison mère des Sœurs de Saint-Joseph, à Saint-Marc. Il était chanoine honoraire de la cathédrale de Strasbourg (1929) et officier d’Académie.
Le Nouvel Alsacien du 2/3.4.1950; Nouveau Rhin Français du 2/3.4.1950 et du 5.4.1950; Les Dernières Nouvelles du Haut-Rhin du 5.4.1950; Ordo (Strasbourg), 1951, p.76; E. Ham, «Monseigneur Edouard Fillinger», Almanach Sainte-Odile, 1951, p.138.
Jean-Paul Blatz (1988)