Colonel et baron d’Empire (★ Strasbourg 17.2.1759 † Grenoble 6.4.1842). Fils d’André Fiereck, menuisier, et d’Anne Marie Fesler. ∞ Louise Moulin. Le colonel Fiereck est le père du général du même nom (★ Turin 13.3.1805 † Corène, Isère, 18.12.1879). Sergent au régiment d’Artillerie en 1787, il fut promu sous la Révolution, lieutenant et capitaine lors des campagnes de 1793 à 1796. Chef de bataillon sous le Consulat, il fut nommé avec ce grade sous-directeur de l’Arsenal de Turin où il resta en fonction jusqu’en 1806. Promu colonel le 12 janvier 1807, il commanda le parc d’artillerie de la place de Zara en 1809 puis l’artillerie du corps d’armée français qui opérait dans le Tyrol. Baron de l’Empire, le 16 décembre 1810, il prit part à la campagne de Russie. Commandant de la place d’Erfurt le 3 septembre 1813, il ne put rejoindre son poste, étant prisonnier des Russes. Après sa libération, il devint, le 20 janvier 1814, directeur de l’artillerie de Grenoble et après l’abdication de Napoléon, fut nommé directeur de l’artillerie à Antibes le 8 février 1815. Lors du retour de l’empereur de l’île d’Elbe, la garnison d’Antibes se montra assez hostile à son égard. Fiereck fut sans doute pour quelque chose dans ce comportement et n’obtint pas de commandement pendant les Cent-Jours quoiqu’il eût dès le 20 mars 1815 sollicité le grade de général de brigade avec un emploi de confiance. La Restauration le confirma dans son titre de baron par ordonnance royale du 2 mars 1816.
Archives historiques de l’Armée, dossier Fiereck; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1975, 1299.
Alphonse Halter (1988)