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FELTZ Joseph Dieudonné

Docteur en médecine installé à Sélestat, puis à Saint-Denis, médecin chef de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur et de l’hôpital de Saint-Denis (★ Marlenheim 9.6.1844 † Saint-Denis 24.6.1912). Fils de Joseph Feltz, instituteur, et de Catherine Heckmann. ∞ 24.3.1870 à Sélestat Joséphine Zimmermann (★ Kintzheim 4.4.1850), fille de Hippolyte Zimmermann, et de Marie Victoire Wanner. Trois filles: Marie Marguerite Andréa (★ Sélestat 30.1.1871); X, ∞ Léon Dénommé ; X, ∞ Gabriel Breuillard. Comme son frère, il fit ses études de médecine à Strasbourg après sa thèse soutenue le 21 avril 1868 sur La régénération des tendons après leur section il s’installa à Sélestat à la place laissée vacante par la mort du Dr Jules Tavernier © († 13.10.1868). Il ouvrit son cabinet au n° 4 place Sainte-Barbe (act. place de la Victoire) au-dessus de l’épicerie Ernst © et sollicita une fonction hospitalière qui allait poser un problème: à la mort du baron Tavernier la commission administrative avait en effet décidé de supprimer un poste de médecin chef à la suite des heurts fréquents entravant la bonne marche de l’établissement. Le Dr Martin Wendling (★ Saint-Martin 15.6.1837 † Sélestat 23.10.1873), qui exerçait depuis deux ans déjà la fonction d’adjoint à titre gratuit, dut ainsi se contenter du poste d’adjoint du Dr Jean Mistler ©, médecin cantonal depuis 1836 et médecin chef à l’hôpital depuis 1864. Ce fut ce même poste d’adjoint que venait solliciter Feltz qui jouissait d’une grande popularité et comptait des amis dans la commission. Pour satisfaire les deux candidats, celle-ci décida, le 25 octobre 1868 de nommer provisoirement Wendling premier-adjoint chargé du service des civils et Feltz deuxième adjoint, chargé des militaires, tout en proposant de prendre des mesures décisives au moment du départ de Mistler. L’année 1870 avait apporté un changement: les médecins militaires s’occupaient des soins aux soldats malades et la commission estima alors qu’un seul médecin suffisait pour les soins des civils. L’établissement voulut alors congédier Feltz mais y renonça sur les instances du confrère Wendling. De la période de février à décembre 1870, vingt-trois cahiers de visite du Dr Feltz sont conservés aux archives. Feltz fut par ailleurs incorporé durant la guerre en qualité de chirurgien-major au bataillon de la Garde nationale sédentaire. Le 27 février 1872, après la mort du Dr Mistler, Wendling fut nommé médecin chef chargé du service des maladies internes et le médecin adjoint Feltz fut chargé du service de chirurgie en même temps que du «service de visite des filles publiques». Feltz ne resta que peu de temps à ce double poste. Il opta pour la France et se fixa à Saint-Denis qui comptait alors 50.000 habitants et où il exerça son art pendant quarante ans. Feltz ne tarda d’ailleurs pas à prendre la première place en cumulant de nombreuses fonctions, médecin-chef de la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, médecin-chef de l’hôpital de Saint-Denis, membre du Conseil d’hygiène du département de la Seine, médecin du bureau de bienfaisance et des écoles de la ville de Saint-Denis et président de l’Association philotechnique de Saint-Denis. Officier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, médaillé 1870.
Archives municipales Sélestat, HO 124, 125, 207.

Maurice Kubler et Théodore Vetter (1988)