Professeur agrégé des facultés de Strasbourg et de Nancy, médecin militaire, (C) (★ Strasbourg 13.8.1833 † Nantes 20.12.1910). Fils d’Antoine Laurent Apollinaire Fée ©. Études médicales à Strasbourg, terminées le 29 novembre 1858 par une thèse sur L’action des solanées vireuses sur l’iris (Strasbourg 1858). S’étant engagé dans la carrière militaire, Fee avait débuté comme médecin stagiaire le 20 décembre 1858 à l’hôpital du Val-de-Grâce. À l’École du Service de santé militaire de Strasbourg, il devint aide-major surveillant en 1863, puis répétiteur de physiologie en 1864. Enfin, il fut nommé agrégé de la faculté de Médecine après avoir soutenu le 7 mai 1869 une thèse de concours dans la section des sciences anatomiques et physiologiques: Des générations alternantes (Strasbourg, 1869). Devant la faculté des Sciences de Strasbourg, il présenta en même temps une thèse de zoologie consacrée à des Recherches sur le système latéral du nerf pneumogastrique des poissons (1869). Le titre de professeur agrégé lui fut transféré à la faculté de Médecine de Nancy le 1er octobre 1872. Mais Fée ne semble pas y avoir assuré de charge d’enseignement. En effet, au déclenchement de la guerre franco-allemande, il servit dans la province de Constantine, avant d’être dirigé vers divers hôpitaux en métropole. Après la guerre, il fut affecté à l’hôpital d’Ajaccio, à ceux de la division de Constantine, à celui de La Rochelle, et enfin à celui de Toulouse en qualité de médecin principal de 2e classe (10 avril 1879). Promu directeur du service de santé du 11e corps d’armée à Nantes, il y termina sa carrière comme médecin-inspecteur avant d’être versé dans le cadre de réserve en 1895. Ayant participé à onze campagnes, il fut élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur la même année.
Archives municipales de Strasbourg, état-civil, naissances 1833, n°1123; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890,p. 69-70 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, III, 1984, p. 36.
Théodore Vetter (1988)
