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FARINE Charles Werner

Syndicaliste et mutualiste (C) (★ Mulhouse 18.2.1917 † Strasbourg 21.5.1998).

Fils d’Arthur Farine, receveur des PTT, et d’Émilie Bodenburg. ∞ 5.5.1949 à Strasbourg Marguerite Kundolf ; 3 enfants. Études secondaires à Mulhouse, puis au lycée Saint-Louis à Paris. Farine a embrassé en 1937 une carrière administrative aux PTT qui s’est achevée en 1982 comme directeur départemental à Strasbourg. Farine a été ingénieur des Télécom. Farine s’est surtout illustré par une activité syndicale et mutualiste de premier plan. Après la Libération, il a participé à la reconstruction du syndicalisme alsacien au sein de la CFTC. Président et fondateur de la section fédérale PTT du Bas-Rhin en février 1945, il a été vice-président de l’Union Régionale CFTC d’Alsace dès 1946 et a accédé par la suite au Conseil confédéral de la CFTC à Paris à partir de 1953, d’abord comme suppléant de Théo Braun ©, puis comme titulaire à partir de 1960 jusqu’à 1965. Lors du Congrès confédéral de 1964, Farine a été partisan du maintien de la CFTC. Mais le congrès des postiers s’étant prononcé à majorité de 70% pour l’évolution et l’adhésion à la CFDT, Farine s’est incliné et a accepté la décision démocratique. Il a été membre du bureau de l’Union régionale jusque dans les années 70. Sa contribution essentielle se situe dans le domaine de la protection sociale en siégeant dans de nombreuses instances de la Sécurité Sociale de 1947 à 1983. Il a ainsi été administrateur de la Caisse primaire d’assurance maladie de Strasbourg qui l’a porté à la présidence (1959-1962) où il a succédé à Théo Braun ©, administrateur à la Caisse régionale d’assurance maladie dès 1950 et son président (1963- 1975), vice-président de l’URSSAF du Bas- Rhin (1974-1978). Il a également occupé de nombreux mandats nationaux. C’est ainsi qu’il a été administrateur national à la Fédération nationale des organismes de Sécurité Sociale (1963-1967), à la Caisse nationale de Sécurité Sociale (1963-1967), à la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (1967-1983), à l’Agence centrale des organismes de Sécurité Sociale (1968-1982).

Son activité s’est également signalée au sein de l’Association régionale de transfusion sanguine dont il a été le président (1964-1980), ce qui l’a porté à la vice-présidence de la Fédération nationale des établissements de transfusion sanguine de 1973 à 1980. Administrateur au Centre national de transfusion sanguine de 1963 à 1965 puis à nouveau à partir de 1967, Farine en a assuré la vice-présidence depuis 1974. Il a siégé en outre comme premier vice-président au Comité économique et social d’Alsace (CESA) de 1973 à 1976. Membre de la Commission des comptes de la Sécurité Sociale de 1980 à 1984, Farine a participé aux travaux de nombreuses commissions nationales et de groupes de réflexion ministériels sur la protection sociale. Son rôle dans le domaine de la mutualité a été particulièrement important tant à la Mutuelle générale des PTT dont il a été administrateur national (1973-1985) et vice-président (1981-1985) qu’à la Fédération nationale des mutuelles de fonctionnaires et agents de l’Etat dont il a également été l’administrateur (1975-1985). Chevalier du Mérite social, 1950, chevalier de l’ordre national du Mérite, 1966, chevalier de la Légion d’honneur, 1973, officier de l’ordre national du Mérite, 1983.

Georgi, Linvention de la CFDT, 1957-1970. Paris, 1965 ; Le Nouvel Alsacien du 29.3.1967, 22.3.1974 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 29.3.1967, 22.3.1974 ; L’Alsace du 18.7.1973, 22.3.1974 ; J. Pinelli, Lhistoire du Centre de Traumatologie de Strasbourg, thèse de doctorat en médecine, Strasbourg, 1974 ; PTT Mutualité n° 68, 4e trimestre 1974, n° 104, 4e trimestre 1983 ; CFDT Magazine nc 76, octobre 1983 ; R. Triby, Essai dhistoire de la Caisse régionale de Sécurité Sociale de Strasbourg de 1946 à 1982. Strasbourg, Caisse régionale d’assurance maladie, 1983 ; R. Triby, Les assurances sociales dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle. Strasbourg, 1985 ; Élan, Cahiers du FEC, n° 9-10, novembre-décembre 1998,

Jean-Paul Lingelser (2004)