Sigismond I,
serrurier et ferronnier d’art, (Pl) (★ Sagan, Silésie, vers 1659 † Strasbourg 7.5.1710 à l’âge de 51 ans).
Fils de Christophe Falkenhauer, serrurier de la ville de Sagan, ∞ 11.9.1684 à Strasbourg (Saint-Pierre-le-Vieux) Anne Catherine Burucker (Borrucker), fille de Jean Burucker, cordonnier, et veuve de Kilian-Mey, serrurier à Strasbourg. Acquit la bourgeoisie de Strasbourg le 25.9.1684 pour 4 florins d’or et se fit inscrire à la corporation des Maréchaux. Il semble qu’il avait passé les dernières années de son compagnonnage chez Kilian Mey avant de réussir son examen de maîtrise le 5.8.1684 (P.V. des maréchaux t. 7, p. 249-250). Contrairement à certaines affirmations il ne fut pas serrurier municipal. Par contre il fut assesseur au Petit (1706), puis, selon certains textes, au Grand Sénat ainsi que Triumvir Vectigalium publicorum collector (administrateur des revenus). Il exécuta des ouvrages de serrurerie dans différentes casernes strasbourgeoises entre 1704 et 1706. Il avait à son service plusieurs apprentis et compagnons.
Sigismond II,
serrurier et ferronnier d’art, (Pl) (? Strasbourg (Temple-Neuf) 15.2.1688 † 16.2.1757). ? 18.9.1715 à Strasbourg (Temple-Neuf) Anne Marie Boch, fille de Jean Boch, marchand de vins.
Il passa sa maîtrise en 1713 (non en 1715) et fut élu assesseur au Grand Sénat (1748-49). Nommé serrurier de la ville en 1714 son activité s’étend jusqu’en 1757. Il garnit de grilles, de serrures, de coffres-forts, de gargouilles, notamment l’hôpital civil, reconstruit par l’architecte Mollinger ©. La rampe du grand escalier porte ses initiales gravées au bas de la main-courante. Sigismond exécuta également les grilles de l’hôtel Klinglin, actuel hôtel de la Préfecture, ainsi que les deux balcons des avant-corps latéraux de la façade nord donnant sur le canal des Faux-Remparts et la rampe d’escalier à balustres ajourés du dit hôtel (vers 1736). Falkenhauer laisse ainsi le plus ancien et le plus complet ensemble de ferronnerie d’art conservé à Strasbourg. Il semble avoir été le premier à introduire dans la ferronnerie des feuillages rocaille déchiquetés. Ce style encore « Régence » évolua par la suite vers un style plus chantourné et plus fleuri encore tel qu’il apparaît aux ferronneries de l’Orangerie du préteur royal Klinglin à lllkirch-Graffenstaden que Falkenhauer exécuta vers 1745.
Archives municipales de Strasbourg, registres paroissiaux du Temple-Neuf et de Saint-Pierre-le-Vieux ; Livre de bourgeoisie IV p. 505 ; P.V. de la Tribu des Maréchaux, t. 7, p. 249-250, et des Quinze, 1713 ; AA 2571 ; Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg 448/170 ; Revue d’Alsace, 4, 1837, p. 95 ; H. Haug, La ferronnerie strasbourgeoise aux XVIIe et XVIIIe s., Paris, 1933, p. 16-19 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours publiée sous la direction de G. Livet et de F. Rapp, t. 3, 1981, p. 685 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2906 (erreurs).
François-Joseph Fuchs (1987)