Maire, (C) (★ Marckolsheim 1.1.1826 † Altkirch 18.9.1893).
Fils de Louis F., cordier († Marckolsheim 1833), et de Marie Madeleine Pfligersdorffer. ∞ 26.1.1863 à Altkirch Marie Émilie Keller, © (★ Altkirch 1823 † Altkirch 1885), rentière, fille de François Joseph Keller, pharmacien à Altkirch, et d’Anne Marie Stouff. Un fils unique, Sébastien (1865-1919) devint prêtre. Reçu pharmacien par le jury médical à Colmar en 1852, Faesser exerça pendant près de trente années sa profession à Altkirch ; rentier dans cette dernière ville (v. 1884), membre de différentes institutions charitables et de santé (bureau de bienfaisance (v. 1884) dont il devint, en qualité de maire, le président (1885) ; commission administrative de l’hospice Saint-Morand, qu’il présida à titre de maire ; conseil d’hygiène de l’arrondissement d’Altkirch (v. 1883) ainsi que premier suppléant du juge de paix du canton d’Altkirch (1885), Faesser fut élu conseiller municipal lors des élections complémentaires, qui furent l’occasion d’une vive lutte électorale, de juillet 1885 ; catholique strict, indépendant au point de vue politique, homme de bon sens, ayant des principes politiques irréprochables, il était soutenu tant par le clergé que par les libéraux et les francs-maçons. La place de maire d’Altkirch étant vacante, Faesser fut nommé à cette fonction par décret impérial (25.9.1885). Il eut à régler trois problèmes essentiels : la construction de nouveaux bâtiments pour y installer le Gymnasium, la construction d’un nouveau réseau de distribution d’eau potable et enfin le délicat problème des finances de la ville. Faesser semble être l’auteur, en tant que membre de la commission d’enquête relative à la création d’un tramway entre Altkirch et Ferrette, d’un article (signé S.F), résumé de sa philosophie politique, dans lequel il appelle les « citoyens éclairés et à l’abri des sentiments d’intérêt personnel et d’esprit de clocher » à collaborer avec la susdite commission, l’enquête pouvant peut-être même déboucher sur la création d’une véritable voie de chemin de fer, raccordée à la proche Suisse. Très affecté par la mort de sa femme (novembre 1885), rebuté par les nombreuses difficultés qu’il rencontrait, bien que bénéficiant de l’estime générale, Faesser démissionna de la fonction de maire dès mai 1886. Président du conseil d’administration de la Caisse d’épargne d’Altkirch (1886). Dévoué à la chose publique, il continua à siéger au conseil municipal, étant réélu en 1886 et 1891 ; il fit encore partie de la commission chargée de la construction du nouveau Gymnasium. Faesser se préoccupa du sort des nécessiteux et des malades, sollicitant la générosité de ses concitoyens.
État-civil d’Altkirch, Marckolsheim ; Registre des délibérations du conseil municipal d’Altkirch 1882-1904 (p. 49 recto-verso, 50 recto-verso (où Faesser annonça les grands projets à venir, appelant les habitants d’Altkirch à éviter l’« esprit de parti » et l’ « intérêt personnel » ; sa devise : « Tout pour l’honneur et la prospérité de notre chère ville Altkirch ! ») (Archives municipales Altkirch) ; Archives départementales du Haut-Rhin, Bezirkspräsidium des Ober-Elsass, 25, 548, lettre du Kreisdirektor d’Altkirch, 5.9.1885 au Bezirkspräsident à Colmar (il indiquait que Faesser est « streng katholisch, so doch nicht clérical im schlimmen Sinne des Wortes » ; que Faesser avait le soutien du clergé essentiellement parce que son fils se destinait à la prêtrise) ; ibid., lettre de Faesser (datée de février, puis de mai 1886) au Kreisdirektor ; Annuaire administratif… du Haut-Rhin, 1862, p. 230,1863, p. 228 ; Altkircher Kreisblatt, 1883, n° 42 ; 1884, n° 11 ; 1885, n° 27, 42, 46, 47, 52 ; 1886, n° 15, 17, 21, 28, 29 ; 1891, n°24, 27, 28 ; 1893, n° 38 ; Express. Journal de Mulhouse, 1886, n° 118 ; Journal der Pharmacie von Elsass-Lothringen, 1893, p. 452. Bulletin ecclésiastique de Strasbourg, janvier-février 1919, p. 4.
Patrick Madenspacher (1987)