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FABRI Johannes III

Dominicain, adversaire de la Réforme, © (★ Heilbronn 1504 † Augsbourg 27.2.1558).

Fils de Louis Fabri, et d’Anna Uffrecht, d’Ingolstadt. En 1520 Fabri entra chez les Dominicains de Wimpfen, diocèse de Spire. En 1534, il fut nommé prédicateur à la cathédrale d’Augsbourg, poste qu’il conserva jusqu’au 22 juillet 1534, quand la prédication fut interdite aux prêtres catholiques. Fabri continua ses études théologiques à Cologne. En 1535 et 1536 il publia plusieurs livres à Cologne, dont une édition des Sermones Jod. Clichtovei et un ouvrage intitulé D. Richardi Pampolitani Anglosaxonis eremitae… in Psalterium Davidicum… pia enarratio. Peu après Fabri revint à Wimpfen où il exerça la fonction de prédicateur et se fit remarquer par son opposition à l’introduction de la Réforme dans la ville. C’est aussi la raison de son départ, en 1539, pour Colmar où il devint le prédicateur attitré de la ville. Fabri occupa ce poste jusqu’en 1545, lorsqu’il fut remplacé par Johann Hofmeister ©. Il fut alors nommé prédicateur et prieur du couvent des Dominicains de Sélestat. En 1547, l’évêque d’Augsbourg, le cardinal Otto Truchsess, ayant repris possession de son siège, appela Fabri comme prédicateur dans sa cathédrale, il y resta jusqu’à sa mort. En 1552 Fabri obtint le doctorat en théologie de l’Université d’Ingolstadt ; sa thèse fut soutenue sous la présidence du bienheureux Pierre Canisius ©. Il fut enterré dans l’église des Dominicains d’Augsbourg. Il est l’auteur d’un catéchisme, d’un petit manuel de la confession, (Augsbourg, 1551) ; de livres de prières en allemand ; de recueils de sermons ; de nombreux ouvrages où il précise la vraie doctrine catholique face au protestantisme, Der recht Weg, (Dillingen, 1553) ; Christenliche Catholische Underricht…, Dillingen, 1556 ; Was die Evangelisch Mess sey…, Dillingen, 1555 ; … Certains écrits ont été publiés sous le pseudonyme de Cussius ; Ein sehr schön, lustig gesprech eines evangelischen Bruders mit einem alten Papisten von der newen evangelischen Lehr, 1551. Son principal opposant fut Flacius lllyricus ©.

Rocholl, Die Einführung der Reformation in Colmar, 1876, 50 ; A.M.P. Ingold, Notices sur l’église et le couvent des Dominicains de Colmar. 1894, p. 77 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 466-467 ; F. Roth, Augsburgs Reformationsgeschichte, IV, 1911 ; Dictionnaire de théologie catholique, V, 1913, 2055-2060 ; P. Siemer, Geschichte des Dominikanerklosters Sankt Magdalena in Augsburg, 1225-1808 (Quellen und Forschungen zur Geschichte des Dominikanerordens in Deutschland, XXXIII), Vechta, 1936 ; Lexikon für Theologie und Kirche, III, 1959, p. 934 ; Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, XVI, 1967, p. 334 ; P. Adam, Histoire religieuse de Sélestat, 1967, t. 1, p. 264 ; K. Greyerz, The late city reformation in Germany. The case of Colmar, Wiesbaden, 1980, p. 77-78 ; J.-V. Pollet, « Le couvent dominicain de Sélestat », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1983.

Hubert Meyer (1987)