Skip to main content

EUGÉNIE sainte

2e abbesse de Hohenbourg au début du VIIIe s. († vers 735).

Petite-fille du duc Adalric ©, nièce de sainte Odile © et sœur de sainte Attale ©. Son nom est grec, les autres Étichonides portant habituellement des noms à consonance germanique. Dans une charte de 723 pour Honau elle se désigna elle-même ego Eugenia… abbatisa. Son tombeau au mont Sainte-Odile est attesté en 1521 à côté de celui de sainte Odile. Il fut profané par les troupes de Mansfeld en 1622 et ruiné par les Suédois en 1632. Des reliques conservées parvinrent à Obernai en 1624 et furent serties dans un reliquaire (une statue en argent massif) qui servit à des processions jusqu’à la Révolution. En 1792 la statue en argent dut être livrée au district révolutionnaire de Barr, sans les reliques. En 1856 on en préleva une partie pour le mont Sainte-Odile où depuis 1937 elle est conservée dans une niche de la chapelle Saint-Jean. Des pèlerins répandirent le culte de sainte Eugénie dans le Sud de l’Allemagne. Il inspira des hagiographes à l’époque du Second Empire (et de l’impératrice Eugénie). Fête le 26 septembre.

Acta sanctorum (Bollandistes), sept. t. V, Antwerpiae, 1755, p. 332-335 ; A. Butler, Leben der Väter, bearb. v. Räß, t. XIII, Mainz, 1825, p. 94-95 ; P.-A. Grandidier, Histoire de l’Église de Strasbourg, I, 1863, pièce 32 ; J. Gyss, Der Odilienberg, Rixheim 1874, 289 ; vitrail cathédrale : R. Bruck, Die elsässische Glasmalerei, Strasbourg 1902, Tafel 20 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 464 ; Ch. Pfister, Pages Alsaciennes, Paris 1927, 101 ; M. Barth, Die Heilige Odilia. Schutzherrin des Elsass, I, Strasbourg 1938, 70 et passim ; Bénédictins de Paris, Vie des Saints 1950, IX, 320 ; X. Ohresser, Les abbesses de Hohenbourg, 1971, inéd. (Bibl. Bischenberg man. 38) ; Dictionnaire de biographie française, XIII, 1971, 257 ; A. Burg, Klôster der Ortenau (Honau), Kehl, 1978, 202 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2884 ; Corpus Vitrearum, Vitraux de la Cathédrale de Strasbourg, Paris, 1986, (index).

André Stehlé (1987)