Chanoine, poète, (C) (★ Heimsbrunn 30.8.1789 † Strasbourg 8.4.1864).
Fils de Vincent Erny, cultivateur et d’Odile Herzog. Placé d’abord en apprentissage chez un menuisier, puis chez un facteur d’orgues, Erny entra au collège d’Altkirch puis au grand Séminaire de Strasbourg et fut ordonné prêtre en 1814. Il exerça son ministère successivement à Altkirch (1814-1817), Habsheim (1817-1824), Village-Neuf (1824), Altkirch (1824-1827), Masevaux (1827-1839) et Thann (1839-1847). Fut nommé chanoine honoraire en 1842, chanoine titulaire en 1847, membre du Conseil épiscopal en 1848. Ses protestations, en 1845, contre la création d’écoles mixtes à Thann, lui valurent des tribulations avec les industriels de cette ville. Toute sa vie fut marquée par un grand esprit de charité envers les pauvres en faveur desquels il légua 12 000 Frs à l’hôpital de Thann.
Orateur distingué, il était aussi poète à ses heures. Mais il ne reste que peu de traces de ses sermons et de ses poésies dont il avait, semble-t-il, détruit les manuscrits.
Rede an die Kinder der Stadt Thann, 1839 ; Reden an die Jugend der Stadt Thann (poésies), 1840 ; Die Demant-Krone. Ein Gedicht auf das Namenstest… Andreas Raess, Bischof von Strassburg 30.11.1858.
Umhang, « M. l’abbé Erny, chanoine de Strasbourg », Revue catholique d’Alsace 6, 1864, p. 185-186 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 456 ; « Le poète Conrad Erny de Heimsbrunn », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1956, p. 155 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2840.
François-Joseph Fuchs (1987)