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EPPLER Georges Henri

Général de brigade, © (★ Strasbourg, 15.7.1760 † Altkirch 2.4.1806).

Fils de Martin Eppler, marchand, et de Marguerite Elissing. ∞ à Givet, Ardenne, Marie Ève Foltzer, fille de Morand Foltzer, sergent au régiment suisse de Salis-Grisons. Engagé au même régiment en 1774, il obtint son congé en 1786 et se rengagea au service du régiment suisse de Samade où il fut nommé sergent. Licencié le 25 septembre 1792 avec les régiments suisses, il se rengagea une seconde fois dans une compagnie franche de la Dordogne avec laquelle il servit à l’Armée du Rhin où il fut nommé capitaine en 1793. Chef de bataillon en 1794 à la demi-brigade légère, il se signala plusieurs fois en 1796 notamment à Neustadt, au Plutzberg, à Esslingen et au passage du Lech, servit ensuite à l’armée d’Italie, puis à celle de Rome où il se distingua à nouveau. En 1798, il prit part à l’expédition d’Égypte, se trouva à la prise de Malte, d’Alexandrie et du Caire. Comme chef de brigade de la 21e légère il repoussa l’ennemi au Fayoum, prit part à la victoire d’Héliopolis et fut blessé à Canope en mars 1801. Nommé provisoirement général de brigade par le général en chef Menou le 27 avril 1801, il prit part comme tel à la défense du camp retranché d’Alexandrie. Le 12 septembre 1801, Menou recommanda Eppler au ministre de la Guerre : « On n’est pas plus brave, plus actif et plus intelligent à la guerre. Il s’explique mal en français, mais il rachète ce défaut par de grandes qualités. « Ajoutant que si tous les militaires français s’étaient conduits en Égypte comme lui, il y a longtemps que nos ennemis en seraient chassés ». Confirmé général de brigade par arrêté des consuls le 14 décembre 1801. Après son retour en France, il demanda à être employé dans les départements de l’est : « La familiarité de la langue allemande sont des motifs pour lesquels il sollicite de l’emploi dans ces départements ». Il obtint un commandement dans la 6e division militaire le 19 mars 1802, puis à l’armée d’Helvétie en novembre de la même année et passa ensuite à l’armée des Côtes de l’Océan en août 1805. Passa à la Grande Armée où il commanda l’avant-garde du 3e corps à la bataille d’Austerlitz le 2 décembre 1805. Épuisé il dut renoncer au service, se retira à Altkirch où il mourut quelques mois plus tard. Sa veuve obtint une pension viagère de 3000 francs le 1er mai 1806. Membre de la Légion d’honneur.

Archives historiques de l’Armée, IIe série, doss. 911 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 447 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, Paris, I, p. 425 : Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1362 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2824.

† Alphonse Halter (1986)