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ENNERY Jonas

Représentant du peuple, (I) (★ Nancy 21.12.1800 d. Bruxelles 20.5.1863).

Fils de Mayer Ennery, aubergiste à Nancy, et de Rachel Lajeunesse. Instituteur breveté du 1er degré en 1829. Exerça à Strasbourg et obtint la médaille d’argent dès 1830. Gagné aux idéaux de la Révolution de 1848. Républicain zélé, intègre et énergique. Candidat proposé aux élections à l’Assemblée Constituante du 23 avril 1848 par le Républicain alsacien, journal de Jules Erckmann ©. A fréquenté avec celui-ci la Loge des Frères Réunis. Elu quatrième sur douze représentants du Bas-Rhin à l’Assemblée législative le 13 mai 1849. Son nom figurait certes sur la liste des républicains modérés, mais surtout sur celle du Comité démocratique départementale d’inspiration socialiste. Jonas Ennery siégea parmi les Montagnards. Il fut proscrit après le coup d’État du prince-président en vertu du décret du 9 janvier 1852 qui permit l’expulsion de 66 représentants parmi lesquels Nicolas Bandsept © et l’instituteur Hochstuhl. Il se réfugia en Belgique et finit sa vie comme professeur de langues. Il était veuf de Pauline Lévy.

État-civil de Bruxelles ; Archives départementales du Bas-Rhin, Série T, Registres matricules des instituteurs des écoles primaires, II, 1825- 1834, p. 32 n° 2156 et Série 2M96 (profession de foi électorale) ; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M40589, Alsace, Elections législatives du Bas-Rhin 1848-1871 ; Archives municipales de Strasbourg, Legs Gerschel, Boîte 14, Tableau général des Frères Maçons ; Bibliothèque humaniste de Sélestat, ms. 175, Tableau général des membres de Loge des Frères Réunis… de Strasbourg (Ennery initié en 1841) ; Dictionnaire des Parlementaires français, publ. sous la dir. de A. Robert, E. Bourloton, G. Cougny, 1891, t. II, p. 557 ; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace avec une biographie des parlementaires alsaciens de 1789 à 1871, Paris-Mulhouse, 1912, p. 207 ; M. Spisser, Les élections et l’opinion publique en Alsace de 1848 à 1851, Strasbourg, D.E.S. d’histoire, 1964, p. 70 et 80.

Jean-Pierre Kintz (1986)