Famille d’origine bavaroise. Melchior Elbel, originaire de Mering près d’Augsbourg est cité dans le Kochersberg dès 1655. Melchior Elbel (★ v. 1660 † 1734) s’établit à Ittlenheim et fut l’auteur d’une lignée familiale surtout liée à l’agriculture. En plus des personnages cités ci-dessous on peut mentionner parmi ses descendants : Michel Elbel (★ vers 1726 † après 1792) greffier-tabellion de la ville de Haguenau, receveur de l’hospice civil de Haguenau ; émigré en 1792. Paul Elbel (★ 1875 † 1940), député des Vosges, ministre de la Marine marchande. Joseph Elbel (★ 1884 † 1958), chanoine honoraire, qui fit faire de nombreuses restaurations dans l’église Saint-Louis de Strasbourg.
1. Benjamin,
théologien franciscain (★ Friedberg, Bavière, 16.3.1690 † Söflingen près Ulm 4.6.1756).
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 431 (affirme que Benjamin Elbel est né en Alsace) ; Neue Deutsche Biographie, IV, 1959, p. 434.
2. Victor Florentin,
militaire, chef d’orchestre et compositeur (C) (★ Strasbourg 8.1.1817 † Nice 1.4.1894).
Fils de Jacques Elbel, originaire de Hochfelden. ★ 4.10.1883 Marie Saint- Hubert. Frère de 3. Engagé à 16 ans comme élève musicien au 59e de ligne, il fit la campagne d’Afrique. À 18 ans, il était chef de musique d’un régiment de dragons à Strasbourg, puis à Lyon. Après sa carrière militaire il entreprit des tournées artistiques en France et à l’étranger. Lors de la Révolution de 1848 il devint président du Club du Progrès à Paris et nommé capitaine de l’état-major de la Garde nationale ; il fut gravement blessé à BelleviIle, puis aux Tuileries. A présidé la campagne de candidature de Louis-Napoléon en Alsace. Maître de chapelle de la Société des concerts classiques de Berlin, puis chef d’orchestre à Paris. En 1855 il dirigea l’orchestre des Bains à Dieppe et dès 1857 exerça à Strasbourg. En 1862 il fixa sa résidence d’été à Hochfelden. En 1863 il fut membre du jury du fameux Festival de chant choral à Strasbourg avec Berlioz. Il y dirigea l’Académie de chant en 1866. En 1870, capitaine de la garde mobile, il participa au siège de Strasbourg, fut emmené en captivité à Mayence, puis reprit du service à l’armée de Versailles. Opta pour la France en 1872. Chef de la musique municipale de Nice (1875-1878) ; président de la Société des Alsaciens-Lorrains de Nice et de la Lyre niçoise. Chevalier de la Légion d’honneur. Il a laissé de nombreuses œuvres et cantates (L’Océan, Le Münsterbau) et d’autres œuvres importantes pour orchestre, dont une quinzaine d’ouvertures, quantité de valses, de quadrilles, de polkas, de mazurkas, de pas redoublés, de chœurs d’hommes et mixtes, de morceaux de chant.
Archives municipales de Nice, dossiers du personnel. Courrier du Bas-Rhin des 17.2.1863 et 7.7.1863 ; Le Moniteur du 6.7.1863 ; Journal d’Alsace-Lorraine des 17.4.1894, 1.4.1895, 11.5.1900 ; Affiches de Strasbourg du 12.5.1900 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 431-433, (erreur sur son ascendance) ; G. Merkling, « Lebensbilder elsass.-Komponisten und Musiker », Elss. Lothr. Musikzeitung, 1.2.1910 ; B. Riedin, « Le compositeur Victor Elbel », Pays d’Alsace, IV, 1970, p. 63-64 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1181 ; Saisons d’Alsace, 1979, n° 69, p. 90 ; J.-M. Quelqueger, « Notables et Légion d’honneur sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire », Kocherschbari, 6/1982, p. 43- 49 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2680.
3. Marie Joseph,
fonctionnaire, (C) (★ Strasbourg 18.2.1826 † Saint-Dié 1906).
Frère de 2. ★ I 3.8.1854 Valérie Emma Burger (★ 1830 † 1856) ; ★ II 14.9.1867 à Strasbourg Emma Kobelt ©. Chef de division à la préfecture du Bas-Rhin. Lors de l’annexion opta pour la France et termina sa carrière comme percepteur. Retiré à Saint-Dié il s’occupa de musique et de théâtre avec compétence. Officier d’Académie.
4. Emma née KOBELT,
musicienne (★ Strasbourg 16.3.1844 † Saint-Dié 1914).
Fille de Jean Chrétien Kobelt., officier de santé à Strasbourg et de Marie Louise Elsen († 1867). ★ 14.9.1867 à Strasbourg Joseph Elbel © 3. Elle prit une part active au mouvement musical de Strasbourg. « Chanteuse de talent, très estimée comme soliste à toutes les réunions musicales strasbourgeoises d’antan… ». Elle fut la mère de Paul Elbel (★ Isches, Vosges 6.3.1875 † Saint-Dié 1940), directeur des Accords commerciaux au ministère du Commerce et de l’Industrie, représentant de la France à la Société des Nations, député des Vosges, ministre de la Marine marchande, commandeur de la Légion d’honneur en 1933.
Le Messager d’Alsace-Lorraine du 17.2.1906 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 19.3.1914 ; Gazette vosgienne des 15.3.1914 et 22.3.1914 ; Journal de l’Est du 12.7.1928.
5. Marcel,
responsable agricole, (C) (★ Strasbourg 3.5.1925).
Fils de Xavier Elbel (★ 1890 † 1948), cultivateur à Ittlenheim, et de Marie Heimburger (★ 1896 † 1946). ★ Marie Laure Goetz à Kleinfrankenheim 3.2.1948. Dirigeant d’une exploitation agricole spécialisée dans la production de céréales et d’œufs à Kleinfrankenheim. Président du Groupement de développement agricole (G.D.A.) de l’Ackerland-Kochersberg (1960-1970). Président de la section cantonale (Truchtersheim) de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (1963-1969). Président de la caisse locale du Crédit Agricole de Truchtersheim depuis 1963. Fondateur et président de l’Association des planteurs de houblon d’Alsace (1970-1975). Membre de la Chambre d’agriculture depuis 1972. Trésorier de la Caisse d’accidents agricoles depuis 1973. Président de la Caisse régionale du Crédit Agricole du Bas-Rhin depuis 1972. Membre du Comité central de la Fédération nationale du Crédit Agricole ; administrateur à la SAFER Alsace. Membre du Comité économique et social d’Alsace (CESA) (1979-1982). Officier du Mérite agricole. Chevalier de l’ordre national du Mérite (1986).
« Le Crédit agricole mutuel entend rester fidèle à sa vocation », L’Est agricole et viticole, 16, 1977, p. 742 ; Le Nouvel Alsacien des 23.9.1978 et 14.10.1978 ; Élan, septembre- octobre 1978. L’Est agricole et viticole du 21.2.1986.
Jean-Marie Quelqueger (1986)