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EHRMANN Jean François

Député à la Convention, magistrat, professeur au séminaire protestant, (Pl) (★ Strasbourg 12.12.1757 † Strasbourg 24.9.1839).

Frère de Jean-Chrétien II Ehrmann ©. ∞ 1 novembre 1801 Sophie Henriette Pfeffel (★ 1.7.1778 † 26.4.1812), fille du poète Théophile Conrad Pfeffel, © 4 enfants.

Inscrit à la Faculté de Droit de Strasbourg, il soutint l’examen de licence le 20 dédcembre 1781 par une dissertation, De benéficier culposo, et fut reçu docteur le 12 mars 1782.

Après avoir enseigné la philosophie à l’ancienne Université, il prit une part active au mouvement révolutionnaire. Juge suppléant en 1790. Élu le 8 septembre 1792 député suppléant du Bas-Rhin à la Convention, il y siégea aussitôt par suite du refus de deux des neufs élus. Du 21 juillet au 26 décembre 1793, il était représentant du peuple à l’Armée du Rhin et Moselle. Cet envoyé en mission assista à l’évacuation de Sarrebruck et en annonça la nouvelle à l’Assemblée. Il intervint souvent dans les délibérations sur l’École normale, le Code civil, la déclaration des droits, l’organisation du pouvoir judiciaire, les attributions du Comité de Salut Public. Élu représentant du Pas-de-Calais au Conseil des Cinq Cents le 23 vendémiaire au IV (15 octobre 1795) sur la liste supplémentaire, assuma un rôle particulièrement important dans la défense et le maintien à Strasbourg de l’École de médecine, alors que le citoyen-directeur Noël s’était activé en faveur de la translation à Nancy. Répondant à un Rapport de L. Vitet, député du Rhône, qui demandait la création de cinq écoles avec la suppression de celle de Strasbourg, Ehrmann prit résolument parti devant le Conseil des Cinq-Cents. À son Opinion sur le rapport et projet de résolution pour les Ecoles spéciales… par L. Vitet, le 17 ventôse an VI devait succéder une venimeuse Réponse… du citoyen Noël (Strasbourg, 54 p.), combattue à son tour par des Observations sur la réponse du Cit. Noël, directeur de l’École de médecine de Strasbourg au Cit. François Ehrmann, Député du Département du Pas-de-Calais (avant le 1er Prairial VI) (Strasbourg, 14 p.), de Jean-Frédéric Lobstein le Jeune ©, encore élève en médecine.

Jean-François Ehrmann termina sa carrière législative en mai 1798. Président du Tribunal criminel du Bas-Rhin pendant les ans VII et VIII. Il fut nommé juge à la Cour d’appel de Colmar après le coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799). Il obtint le titre de conseiller à la Cour impériale en conséquence de la réorganisation des cours et tribunaux (10 juin 1811). Il fut destitué par la Restauration en 1816. Corps législatif. Conseil législatif. Conseil des Cinq-Cents.

Opinion de Jean-François Ehrmann, député par le département du Pas-de-Calais, sur le rapport et projet de résolution pour les institutions relatives à l’état-civil des citoyens, présenté au nom d’une commission spéciale par Leclerc (de Maine-et- Loire) le 16 brumaire an 6. Séance du 21 frimaire an 6. Paris, Impr. nationale, frimaire an VI. Br. 12 x 18,5, 12 p. ; Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Jean-François Ehrmann, député par le département du Pas-de-Calais, sur le projet de résolution pour l’organisation des écoles primaires, présenté au nom de la commission d’instruction publique par Roger Martin. Séance du 11 frimaire an 6. Paris, Impr. nationale, frimaire an VI. 13 x 21, 7 p. ; Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Jean-François Ehrmann, député par le département du Pas-de-Calais, sur le rapport et projet de résolution relatif à l’instruction et au jugement des procès criminels commencés avant l’institution des jurys, présentés au nom d’une commission spéciale par Bergier le 14 pluviôse an 6. Séance du premier floréal an 6. Paris, Impr. nationale, floréal an VI. 13,5 x 21, 8 p. ; Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Jean-François Ehrmann (député par le département du Pas-de- Calais) sur le rapport et projet de résolution pour les écoles spéciales de médecine, présentés au nom d’une commission spéciale par L. Vitet, le 17 ventôse an 6. Séance du 14 germinal an 6. Paris, Impr. nationale, germinal an VI, 13,5 x 21, 27 p.

Archives municipales de Strasbourg, état-civil, registre des baptêmes Saint-Nicolas, N 115, f° 61, n° 4 ; registre des décès, 1839, n° 1882 ; Archives du Pas-de-Calais, 1 L 187 ; Dictionnaire des Parlementaires français, A. Robert, E. Bourloton, G. Cougny, Paris, 1891, t. Il, p. 551 ; Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire 1789-1815, Paris, 1899, p. 735-736 ; G. Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, Strasbourg, 1897-1902, t. 2, p. 659 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 63 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 14.6.1929 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 132 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 424 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1160 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 125, 145, 166 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2674.

Jean-Pierre Kintz et Théodore Vetter (1986)