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EBEL Henri

Artiste-peintre, (PI) (★ Gimmeldingen 3. 7. 1849 † Strasbourg 5. 1. 1931). Fils de Martin Ebel, vigneron, et de Catherine Barbe Gros(s).

Célibataire. Après avoir étudié à l’Ecole des Arts décoratifs de Munich de 1875 à 1877, où il s’était lié d’amitié avec l’artiste Karl Stauffer-Bern, Ebel s’installa à Fegersheim où il prit la succession de son frère Philippe (†1878), décorateur et peintre d’églises. E. restaura et décora entre autres les églises de Villé, Kindwiller, Heidolsheim, Stundwiller, Thann, Weyersheim, Wihr-au-Val, Wittenheim, Fegersheim et Landser. Mais Ebel se distingua aussi comme peintre paysagiste et occupe comme tel une place à part dans la peinture alsacienne. Il s’avéra un prodigieux coloriste d’une profonde sensibilité, qui sut merveilleusement exprimer les effets de lumière. Ses tableaux représentent principalement des intérieurs avec personnages sous la lampe, des soleils couchants, des clairs de lune. Comme portraitiste, Ebel se montra toujours un observateur scrupuleux. Il fut également sculpteur et même poète à ses heures. L’abondance de ses toiles, dont la plupart se trouvent en possession privée, est prodigieuse. Ebel avait exposé entre autres à Cologne en 1907, à Berlin en 1908, 1911 et 1914, à Strasbourg en 1907, 1908, 1912-1914, à Baden-Baden en 1909, à Düsseldorf en 1913, à Karlsruhe en 1931.

Une exposition rétrospective de ses œuvres eut lieu en février 1947 à la Maison d’Art alsacienne à Strasbourg. Les Musées de Strasbourg possèdent une vingtaine d’œuvres d’Ebel : Portrait de l’artiste, Intérieur à la lampe (1902), Coucher du soleil à Fegersheim, Matin de septembre, Vase de fleurs (1887), la Cuisine (1895), le Salon (1903), Paysage au crépuscule (1928) entre autres.

Catalogues des expositions citées ; Strassburger Neue Zeitung du 9.4.1912 ; Thieme-Becker X, 1914, 292 ; Der Elsässer du 5.12.1918 ; Hommage à Henri Ebel, le maître de Fegersheim, 1924 ; A. Andres, « Henri Ebel », EIsassIand 4, 1924, p. 80 ; « Henri Ebel », R. Schneider ; « Henri Ebel » Elsassland 4, 1924, p. 255-256 ; Strassburger Neue Zeitung du 4.7.1924 ; Cl. Odilé, « Henri Ebel », VA 1925, p. 146-149 ; DNA des 5.3.1925, 25.9.1926, 3.7.1929, 6.1.1931, R. Schneider ; « Gustave Stoskopf und Henri Ebel », Elsassland 9, 1929, p. 254 ; R. Heitz, « Pour les quatre-vingts ans de Henri Ebel », La Vie en Alsace, 1929, p. 188-192 ; R. Heitz, « Henri Ebel est mort », La Vie en Alsace, 1931, p. 65 ; L’Alsace française du 18.1.1931; Frankfurter Zeitung du 8.1.1931 ; Neueste Illustrierte du 18.1.1931, p. 56 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 13.2.1931 ; Kölner Zeitung, Wochenausgabe n° 5 du 28.1.1931 ; Th. Knorr, Die elsässische Landschaftsmalerei von 1871 bis 1918, E-L Jb, 12, 1933, p. 271-296 ; Bonjour du 25.5.1963 ; L. Kieffer, « Un peintre de lumière : Henri Ebel 1849-1931 », Saisons d’Alsace n° 17, 1966, p. 99-106 ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1914, Strasbourg, 1971, p. 129-131 et 368 ; R. Heitz, « Étapes de l’art alsacien XIXe et XXe siècles » ; Saisons d’Alsace, n° 47, 1973, p. 18 ; R. Heitz, La peinture en Alsace 1050-1950, Strasbourg, 1975 ; Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Haut-Rhin. Canton de Guebwiller, 1972, p. 106 ; Haut-Rhin. Canton de Thann, 1980, p. 179 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, Paris IV, 1976, 95 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2598 : Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, II, 1985, p. 81 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, p. 157-159.

François Joseph Fuchs (1986)