Historien et sociologue, (C) (? Meyssac, Corrèze, 9.1.1903 † Paris 19.6.1958).
Fils d’un conservateur des hypothèques. ? 24.10.1953 à Paris Adrienne André. Études de droit et de philosophie. Participa au mouvement littéraire et créa avec des amis l’Oeuf dur (1921-1924), journal qui voulait être un trait d’union entre le dadaïsme et le surréalisme. Duveau écrivit en 1927 le Testament romantique qui prétendait constituer l’« Éducation sentimentale » de l’époque. Professeur au lycée de Cahors de 1927 à 1931. Éditorialiste à Paris-Soir en 1932-33 et l’un des fondateurs de la revue Esprit. Nommé à la faculté des Lettres de Strasbourg en 1948, deux ans après la publication de sa thèse sur La vie ouvrière sous le Second Empire dans laquelle il retrace fréquemment la condition des travailleurs en Alsace. Nommé professeur titulaire de l’Université de Strasbourg en 1954. Fut pendant plusieurs années secrétaire de l’Année sociologique et membre des instituts français de sociologie et d’histoire sociale. Il siégea d’autre part à la Commission internationale d’histoire des mouvements sociaux et des structures sociales. Chevalier de la Légion d’honneur.
Duveau a composé de nombreux ouvrages et des études d’histoire sociale (période de 1848 à 1871) et de sociologie (les instituteurs en 1957, articles sur l’utopie). Il préparait au moment de sa mort un grand ouvrage sur l’utopie. Il a rédigé le quatrième tome de l’Histoire du Peuple français, collection dirigée par L. H. Parias, publié sous le titre De 1848 à nos jours, (Paris – 1954). La bibliographie a paru dans l’Internationales Soziologenlexikon de W. Bernsdorf et H. Knospe, Stuttgart, 1959, p. 132.
Le Monde du 20.6.1958 ; A. Canivez, « La pensée de Georges Duveau », Bulletin de la Faculté des Lettres de Strasbourg, 37e année, 1958, p. 136-143 (portrait) ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1014-1015.
Jean-Pierre Kintz (1985)
