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DUPRÉ Marie Jules

Vice-amiral et administrateur, (C) (? Albi 25.11.1813 † Paris 8.2.1881 enterré au cimetière Montparnasse).

Fils de Pierre D. (? Paris 1.7.1775 † Sélestat 29.10.1858) capitaine au 10e régiment d’Infanterie légère, secrétaire de la ville (1823) et de la sous-préfecture (1834) de Sélestat, et de Marie Anne Armbruster (? Sélestat 2.6.1783 † id. 22.5.1866) fille de Jean Joseph Armbruster ©, ? 7.5.1845 Fanny-Georgina Dubois de Janciny (? Nudjuffghur, Indoustan 10.8.1828 † Paris 1894), fille d’Adolphe Philibert Dubois de Janciny, commissaire des guerres, négociant d’indigoterie, et de Pauline Fortier. Après des études au collège de Sélestat couronnées par une année de préparation au collège royal de Strasbourg, Dupré entra le 15.10.1830 à l’École Navale de Brest. Du 23.4.1855 au 23.7.1856 il participa à la guerre de Crimée aux commandes de la batterie flottante Tonnante (prise de Kinburn). Le 18.5.1863 il fut promu capitaine de vaisseau de première classe, puis gouverneur de l’île de la Réunion le 20.10.1864. Contre-amiral le 3.8.1867, il fut nommé gouverneur de la Cochinchine le 15.1.1871. De 1872 à 1873 il participa à la conquête du « Tong-Kin ». Vice-amiral le 3.8.1875, il fut nommé le 12.8. préfet maritime du 4e arrondissement maritime à Rochefort. Le 26.3.1877 il devint préfet maritime du 5e arrondissement à Toulon. Le 25.11.1878 D. fut admis dans le cadre des officiers généraux de réserve de l’Armée de mer et le 13.8.1879 à la retraite. En novembre 1880 Jules Ferry, qui l’appréciait énormément, lui offrit le portefeuille de ministre de la Marine et des Colonies qu’il refusa pour raisons de santé. Ordre de la Légion d’honneur, chevalier (1844), officier (1855), commandeur (1861), grand officier (1872) ; officier de l’Instruction publique (1867).

Ordres étrangers : compagnon de l’ordre du Bain (Grande-Bretagne) (1855), ordre du Saint-Sauveur (Grèce), ordre de Médjédié (Turquie), ordre du Nicham (bey de Tunis). De nombreux témoignages de satisfaction.

Missions et travaux : Campagnes dans les mers de l’Inde et de la Chine à bord de la frégate l’Erigone en 1841, 1842, 184 p. ; Métérologie et magnétisme, Paris, 1847, 4 vol. in 8° ; Trois mois de séjour à Madagascar, Paris, Hachette, 1863, 284 p. ; La Cochinchine en 1873, Paris 1873, in 8°, 240 p.

Archives municipales d’Albi, registre des naissances, 1813, n° 331 ; Archives municipales de Sélestat, registre des mariages, 1810 ; A. Cerfberr de Medelsheim, Biographies Alsace-Lorraine, Paris, 1879, p. 147 ; G. Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, 1880, p. 633 ; Revue Alsacienne, Paris, 18 février 1881, p. 187 ; J. Dupuis, L’intervention du contre-amiral Dupré au Tong-Kin, Paris, 1885 ; Morel-Rathsamhausen, « Le vice-amiral Dupré », Revue Alsacienne 1885-1886, Paris, p. 441-445 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de lAlsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 406-408 ; A. Dorlan, Histoire anecdotique et architecturale de Schlestadt, Paris 1912, t. 2, p. 308-310 ; M. Dutreb, L’amiral Dupré et la conquête de l’Indochine, Paris, 1924 ; G. Taboulet, La geste française en Indochine, Paris, 1955-1956, t. 1, p. 582-583 ; t. 2 p. 674-675 ; Dictionnaire de biographie française, 12, 1970, 534-535 ; M. Kubler, « Le vice-amiral Marie-Jules Dupré (1813-1881) », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1981, p. 7-26.

Maurice Kubler (1985)