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DUJARDIN Pierre Hubert Auguste

Président de la commission municipale de Mulhouse, notaire, (C) (? Heidolsheim, Bas-Rhin 13.11.1825 † Neuilly-sur-Seine 11.2.1882).

Fils de Louis Victor Dujardin, maire et juge de paix, et d’Eugénie Philippe Mathieu, fille de magistrat à la cour d’appel de Colmar. ? 22.8.1854 à Dornach Marie Kannengiesser, fille du notaire de Dornach, allié au Zu Rhein © dont il eut 5 enfants. Bachelier ès-lettres, études de droit à Strasbourg. Thèse (1854) De manu. Il succéda à son beau-père et en 1853 transféra son étude à Mulhouse.
Membre du conseil municipal dès 1860 ; catholique libéral, il se lia d’amitié avec Albert Tachard ©, Alfred Kœchlin © et Chauffour ©. Nommé président du bureau de bienfaisance, puis à la commission municipale dès l’invasion allemande, on lui confia la présidence de la commission (sept. 1870). Il organisa à Mulhouse la Croix Rouge et fit face aux exigences des autorités militaires d’occupation. Expulsé en janvier 1871 par les Allemands, il intervint à Bordeaux pour que le sud de l’Alsace restât français. Il accompagna les plénipotentiaires français à Berlin. Nommé directeur du Comptoir d’escompte de Paris à Mulhouse. Il s’établit ensuite à Paris comme avocat (1872), puis comme notaire à Neuilly-sur-Seine (1874) où il entra au conseil municipal. Chevalier de la Légion d’honneur.

Auteur de deux ouvrages de droit : Les sociétés commerciales en Alsace-Lorraine, Paris, 1873 ; Les droits d’enregistrement de timbre et de greffe au point de vue de la proportionnalité de l’impôt, Paris, 1881 ; A. Nold, Mulhouse pendant la guerre de 1870-71, DES, Strasbourg, 1967 ; R. Oberlé, « Les problèmes d’une municipalité (1970-71), l’exemple de Mulhouse », Actes du colloque de Metz, 1970, p. 117 ; R. Corpechot, « Le rôle de Dujardin, président de la Commission municipale de Mulhouse en 1870-71 », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, n° 4, 1970 ; R. Oberlé, Membres du Magistrat, membres des corporations, de l’ancien Mulhouse de 1227-1798. Maires adjoints et conseillers, 1798-1971, Mulhouse, 1971.

Raymond Oberlé (1985)